New York, ville poreuse

Il pleut. Rien d'etonnant vu d'Europe de l'ouest (pas de jaloux !), mais il s'agit d'une pluie d'orage, concluant 3 jours de temperatures estivales (25-30 degres). Et dans ces cas, mieux vaut ne passer glisser un orteil dehors. La pluie tombe fort, assez longtemps, et le reseau de transport de la ville est pris d'assaut. Sauf qu'en attendant le metro ou meme pis, dans le bus (oui, dedans), on n'echappe pas non plus aux gouttes qui nous poursuivent. Le metro new yorkais est en effet situe juste en dessous du sol, avec des grilles d'aeration que l'on peut apercevoir sur les trottoirs, et qui laissent donc l'eau couler !
Pour le bus, ce sont encore les systemes d'aeration qui laissent filtrer des gouttes de pluie, laissant la desagreable sensation aux passagers malchanceux (et inconscients de cet inconvenient) de recevoir des gouttes de pluie dans le cou ou sur les epaules. En deux mots, la pluie nous poursuit.... encore faut-il reussir a monter dans un bus ou un taxi.... et ce fut mission impossible pour moi a l'heure d'aller chercher Camille. Je suis arrivee au Lycee trempee, avec encore 1:30 de "commute" a faire (le temps de revenir Upper West Side, puis de decider Clement a repartir, puis de revenir a la maison...).
Autrement dit, quand il pleut, on voit parfois des scenes musclees entre deux personnes qui veulent prendre le meme taxi !

Pour traverser un passage pour pietons dans ces cas-la, on enfile la tenue de combat. Car non seulement il faut enjamber la mare qui se forme entre le trottoir et un endroit plus sec de la rue, mais en plus il faut eviter de se faire eclabousser par les voitures qui roulent sur cette mare et qui projettent donc de l'eau, parfois jusqu'a un metre de hauteur. Avec notre experience de Sioux, nous sommes rodes, mais nous voyons sans cesse des touristes se faire asperger. Joies et bonheurs de la vie urbaine.

Dans le metro, il suffit d'attendre sur un quai pour se rendre compte de la salete des rails et de l'eau stagnante, qui fait le bonheur des rats de la ville (bouteilles vides, restes de fast food voire telephones malencontreusement tombes...). Deja que le metro est sombre, vieux, que la peinture s'ecaille et que les plafonds gouttent, la vue des rails n'est guere rejouissante. En plus, pas de wi-fi, mais que voulez-vous, nous ne sommes qu'au XXIe siecle, a NY (cela commence a peine)...

Enfin, voici un apercu de l'enchainement des evenements : les nuages s'amoncellent - la pluie commence a tomber - 30 min apres, les premieres alarmes des pompiers retentissent (nous sommes bien places pour le savoir) - quelques heures plus tard, il fait 10 degres de moins. Nous sommes donc passes de 25 degres hier matin a 15 a peine en 24h !