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Camille & Clément

5 janvier 2020

Bernadette chez les Maharajahs

Pour une fois, nous avons fêté Noël en France. Quelques jours auparavant, nous avions reçu confirmation qu'en raison de la grève des transports, nos 4 trains étaient annulés. Nous avons donc dû acheter de nouveaux billets pour des trains à des horaires différents. En revanche, pas de nouveau train pour le premier voyage, qui devait nous emmener à Tours.
Arrivée sans problème à Roissy, nous avons tenté le premier train et bingo il y a avait des places.... affiché comme complet sur le site internet, le train était quasiment vide... comme côté Metro, il y avait aussi grève, nous avons pris un taxi en arrivant à Paris, mais avons eu de la chance que des amis nous emmènent pour reprendre le train a Paris pour Metz et pour aller à la gare Lorraine TGV pour Roissy.

Malgré les désagrements liés aux transports, nous avons eu l'occasion de voir nos parents ainsi que les amis que nous n'avions pas vus depuis belle lurette.

Après la France, nous nous sommes arrêtés quelques jours en Inde, qui est sur le chemin (ou presque). Le but: visiter New Delhi, Agra et Jaipur, connus sous le nom de "triangle d'Or". Les photos sont accessibles ici, mais elles ne rendent pas justice aux couleurs, aux détails que nous avons pu voir, par un temps souvent couvert.

Nous sommes arrivés à New Delhi le matin du 27 Décembre où nous avons attendu plus d'une heure pour passer l'immigration. Notre chauffeur, que nous avions pris pour l'ensemble du séjour nous attendais sagement et nous a emmenés à notre hotel.
Dans l'après midi, nous avons débuté nos visites express de la ville. New Delhi est la capitale administrative de l'Inde depuis 1911, après Calcutta (1857-1911) et Old Delhi (depuis l'empire Moghol jusqu'en 1857). Old Delhi est maintenant une petite enclave au sein de New Delhi.
notre guide et notre chauffeur nous a d'abord conduit au parlement, puis à la Porte de l'Inde, pour ensuite aller au mémorial de Gandhi. Dehors, il y avait un espèce de brouillard mélangé à la pollution, et des températures assez fraîches (6 degrés). Les routes de New Delhi sont assez larges, mais d1es que lón entre dans ce qui était New Delhi, elles sont plus étroites, et l'on voyait davantage de mendiants/personnes s'affairant dans des petits étals de fortune au bord de la route. Parfois près des ponts, des groupes de personnes se réchauffaient auprès d'un petit feu.
Nous sommes passés devant le grand fort de Delhi (Red fort), copié sur celui d'Agra. Nous nous sommes arrêtés à la tombe d'Humayun.

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Fils de Babur, Humayun est l'un des premiers empererurs moghols (premiere moitié du XVIe siècle). Sa femme a ordonné la construction de ce mausolée, hérité de Samarcande (maintenant en Ouzbekistan), grâce à un architecte perse. Les bâtiments et jardins ont été plusieurs fois restaurés, notamment après la partition de l'Inde et les musulmans qui s'y installèrent avant de migrer au Pakistan.

Ensuite, peu avant la tombée de la nuit, nous avons parcouru les allées menant a Qutb Minar ("la tour de la victoire"), intialement construit en 1199 par Qutb-ud-din Aibak, le premier sultan de Delhi, qui marque le début de la domination musulmane en Inde. Le minaret de 5 étages fut restauré après des dommages dûs aux éclairs et aux tremblements de terre. Le minaret est d'inspiration afghane avec un diametre de 14m à sa base, avec 379 marches jusqu'au sommet. A côté du minaret se trouve une vieille cité, dont il ne reste que des vestiges: la mosquée, le temple et le pilier de fer (autour duquel, si on arrivait à enserer de ses bras, un voeu se réalisera). Nous n'avons pas eu le temps d'en voir davantage, car nous étions ralentis par la circulation difficile de Delhi et l'heure tardive.

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Le lendemain 28 Décembre, avant de partir pour Agra, nous sommes allés passer un moment dans les jardins de Lodi. les jardins sont dédiés à Sikandar Lodi, fils de Bahbul et créateur d'Agra. On y trouve encore des dômes, une mosquée et un vieux pont du temps de l'empereur Moghol Akbar. Et puis nous avons pris la route, par un épais brouillard, pour Agra, avec une pause pour le déjeuner. Agra est la capitale de la province de l'Upper Pradesh, un des états les plus peuplés et les plus pauvres de l'Inde. Et c est ce que nous avons constaté, avec beaucoup de constructions précaires, des personnes visiblement pauvres, alors qu'en outre il faisait particulièrement froid. Particularité de la région, les vaches se déplacent librement dans les rues, voire les routes. Il y avait aussi beaucoup de chiens errants, maigres et blessés pour certains. Nous sommes arrivés à notre logement frustre mais avec un petit chauffage d'appoint (ouf...) et de bonnes couettes, avant de partir visiter le majestueux fort d'Agra.

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Le fort a été construit par Sikandar Lodi lorsqu'il a déplacé la capitale de Delhi à Agra. Pour se protéger de l'ennemi, surtout pendant la nuit, le fort avait un arsenal complet: outre les classiques gardes et le pont-levis, des crocodiles se baignaient dans les douves et des tigres étaient prêts à se jeter sur les assaillants. Les elephant du nouveau maitre des lieux rentraient par la porte principale, et malgre la pente, pouvaient marcher de facon stable grace aux stries creusees dans le passage.
Nous avons parcouru une bonne partie (mais pas l'integralité, car l'ensemble est encore occupé par les militaires) du complexe. Notre guide nous a parlé de la pietra dura, que l'on voit assez nettement: des pierres précieuses colorées sont polies, ciselées et inscrustées dans le marbre. Nous avons fini la visite par le diwan-i-am ou le seigneur receivait les doléances du public (à la différence des notables):

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Grande fût ma deception de ne pas pouvoir aller voir le Taj Mahal le lendemain pour le lever du soleil. Mais à cause du brouillard, notre guide, ainsi que notre hôte nous l'ont déconseillé. Ce qui m'a surprise en revanche le matin peu avant 7h, c'est d'entendre le chant du muezzin. Finalement, nous sommes partis pour le Taj Mahal, qui se trouvait très proche de notre B&B. Aymeric a fini sa banane en entrant dans le parc... juste à temps avant que les singes ne s'approchent pour la lui chiper.
Enfin, malgré la brume, nous y voilà ! Il est là, devant nous... et devant des centaines de touristes. Pour mémoire, le Taj Mahal est un mausolée de marbre blanc, dédié à l'épouse du 5e empereur mongol Shah Jahan, Mumtaz Mahal. Commencé en 1632, sa construction principale dura 11 ans seulement, puis 10 autres années pour les étapes suivantes (jardins, etc), pour un coût estimé a USD 827m (dollars de nos jours). Il aura nécessité 1000 éléphants et 22 000 ouvriers. Le marbre blanc provenait du Rajahstan, jasper du Punjab, la pierre de jade et le cristal de Chine. Pour proteger l'edifice, nous devons nous équiper de chaussons de toile.

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La tombe est construite suivant les traditions perses (tombe de Timur à Samarkand) et Mohgol. Les décorations à l'exterieur sont principalement d'inspiration végétale ou calligraphiques (pas d'antropomorphisme). Un passage du Coran est inscrit sur le pourtour de la porte d'entrée qui mène aux tombes (des époux).

Il n'y a pas d'eau dans le bassin, mais les photos font illusion. Notre guide nous explique que le système d'irrigation est perfectionné, et que les 4 piliers qui encadrent les coins du mausolée sont légèrement inclinés vers l'exterieur... pour eviter, en cas de tremblement de terre, qu'ils ne tombent sur l'édifice.

Le Taj Mahal est flanqué de deux mosquées identiques de part et d'autres (pour des raisons de symétrie), dont une seule était utilisée. Les jardins ont apparemment perdu de leur superbe suite à la domination britannique, qui les a transformés dans un style "à l'anglaise", alors qu'auparavant, ils avaient été décris avec abondance de roses et d'arbres fruitiers.
Un voyageur francais du XVIIe a avancé l'idée qu 'il avait été question de construire un Taj Mahal noir, de l'autre côté de la rivière Yamouna (affluent du Gange et tout de même long de 1370km), mais en fait il s'agirait plutôt de marbre qui a viré au noir avec le temps.
Le batiment a souffert de pillages de pierres précieuses, et a dû subir une restoration fin XIXe- début XXe siècle.

Après cette visite, nous sommes allés voir rapidement le "baby taj", la tombe d'I'timād-ud-Daulah ("le seigneur des finances"), qui renferme les cercueils de Mirza Ghiyas Beg, grand-père de Mumtaz Mahal, et son épouse Asmat Beghum. Il est parfois décrit comme précurseur du futur Taj Mahal.

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Après avoir mangé dans un restaurant (pour touristes...), nous sommes allés dans un magasin confectionnant justement du marbre avec des pierres incrustées avant de retourner nous pelotonner dans notre lit pour l'apres-midi. 

Le lendemain, nous sommes partis relativement tôt pour aborder une longue route vers Jaipur et le Rajasthan. Nous nous sommes arrêtés a Fatehpur Sikri, l'ancienne capital de l'empire Moghol, créée par Akbar en 1571. La durée de vie de la capitale fut courte, car elle ne dura que 14 ans, quand Akbar partit à la suite d'un manque d'eau. Le suffixe "pur" signifie ville (Cf Singapour, Kuala Lumpur, Jaipur...), alors que Sukri signifie "remerciements". L'ancienne ville a quasiment disparu, ne reste que la cite principale, en surplomb. On accède à la cité en prenant un bus plein comme un oeuf. Au sein de la cite, une varété de palais ouverts, avec au milieu un pavement pour jouer aux échecs "grandeur nature". Encore plus haut, on accède a Buland darwaza, où il faut marcher sans chaussures, avec au milieu la grande tombe blanche de Salim Chishti (un édifice), elle-même jouxtant des tombes à même le sol. A l'intéieru il est demandé de verser un peu d'argent pour les plus démunis, échange d'un petit sac avec des fils entrelacés et quelques fleurs séchees. On rentre alors dans l'espace où sont faites les offrandes, pour nouer les fils aux fenêtres - les jalis (un fil = un voeu), deposer les fleurs et verser encore un peu d'argent.

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Nous avons continué notre route vers Jaipur, que nous avons rejoint en fin d'après midi. D'apparence plus cossue qu'Agra, la ville est pleine de couleurs, de vendeurs de vêtements ou de maroquinerie, ou encore de pierres précieuses. On passe par plusieurs portes de pierre rose, comme certains bâtiments, ce qui vaut à la ville le surnom de ville rose. Nous sommes passés tout à côté du majestueux (mais en voiture et un peu trop près pour prendre de bonnes photos, avant de visiter le palais.

IMG_8258Une des portes de Jaipur

Très onéreux, la visite m'a décue, car je pensais voir d'autres choses impressionnantes. Le palais est toujours occupé par la famille descendant des Maharajas ("grand roi") Singh, qui sont les derniers monarques de la province de Jaipur, avant qu'Indira Gandhi ne mette fin à leur privilège royal en 1971. Certains espaces sont donc condamnés. La vue sur les jardins est belle, et nous avons pu y voir plusieurs paons (emblème national de l'Inde). La suite fut un peu plus rocambolesque. Nous avions trouvé une chambre d'hotel à un très bon prix, mais en y arrivant, on nous a prévenus qu'il n'y avait pas de chambres pour nous (ou plutôt qu; il n'en restait qu'une, insuffisant pour nous). Notre guide, qui nous accompagnait a joué les chevaliers servants en nous trouvant une chambre dans un hotêl tenus par des amis (hum hum...). Bon, côté comfort, ce n'était pas ca.

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IMG_8283La porte d'accès vers le Palais national, encore une fois d'inspiration de Samarkande.

Je dois d'ailleurs signaler la malédiction-de-la-salle-de-bains qui s'abat sur nous depuis quelques années. Il faut en convenir, il est nettement moins agréable de prendre une douche dans une salle de bains froide. Et bien depuis la France, nous n'avons pas de quoi chauffer nos salles de bains. A Paris, notre salle de bains étant une ancienne cuisine, il y avait encore le garde-manger (!), à New York, nous ne mettions pas le chauffage car c'était soit off soit on, donc on mourrait de chaud très vite. Quand aux pays anglo-saxons (UK, HK, Inde donc...), pas de prise dans la salle de bains pour éviter les électrocutions. Donc on gèle depuis 12 ans. Ou presque, puisque le froid ne dure généralement pas si longtemps à Hong Kong... 

Lever encore tôt le lendemain, pour partir vers le fort de Jaipur. Nous sommes partis tôt pour éviter les embouteillages, et effectivement notre guide a eu raison d'insister. Il y a en fait 2 forteresses à Jaipur. L'une, très à pic, est principalement un mur d'enceinte (ressemblant un peu à la muraille de Chine), et plus bas, se trouvait la forteresse où vivaient le prince et le harem (!). Les deux forts sont connectés par un passage souterrain (que nous aurions bien eu envie d'essayer). On y accède à Amber fort soit en voiture.... soit à dos d'éléphant, toujours maintenant (le matin seulement).

IMG_8404Amber fort, vu de la rive opposée.

Magnifique bâtisse, d'architecture Mongol, elle comporte des enceintes distinctes que nous avions déjà rencontrées dans d'autre palais: Diwan-e-Aam, salle des miroirs, etc. Une salle est dédíée à la déesse Sila Deli avec une porte comportant des scènes scuptées en relief. Les enceintes sont en général à base carrée, avec au milieu, soit soit un pavillon, soit des jardins. Les fenêtres sont grillagées pour voir sans être vu (pour les femmes surtout). 

IMG_8362Porte Ganesh (du nom du dieu que rien n'arrête)

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Une fois revenus dans Jaipur, nous avons apercu rapidement le Palais d'eau, puis nous sommes allés voir Jantar Mantar ("instruments de calcul"), un ensemble d'instruments astrologiques à grande échelle, construits en 1734 par le Maharaja Sawai Jai Singh II, fondateur de la ville. Le complexe est classé au patrimoine mondial de l'Unesco. C'était impressionant de voir que ces instruments, bâtis quasiment 4 siècles avant étaient déjà très précis, comme en témoigne l'heure constatée au cadran solaire).

IMG_8454Un cadran solaire géant mais précis

Et enfin il a fallu se diriger vers l'aéroport, un long voyage pour terminer notre périple. Comme fréquemment aux abord des péages, des mendiants (parfois des enfants) se dirigeaient droit vers notre voiture pour quémander, avec insistance, en nous faisant remarquer qu'ils avaient faim.

Aymeric a proposé une escale dans un "palais" a mi-chemin entre Jaipur et Delhi, qui en fait est une immense residence hoteliere: Fort Neemrana. Nous avons un peu parcouru l'ensemble, qui est construit à flan de coteau pour nous poser un peu.

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Voyage sans problème pour Hong Kong, avec un passage à la nouvelle année dans l'avion !         

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22 septembre 2019

Debut juillet a Metz et Arcachon (par Aymeric)

Le vendredi 28 juin a marque non seulement la fin de l’annee scolaire 2018-19 pour les enfants mais aussi le jour (enfin la nuit plutôt) de depart en vacances pour la France. Ariane etant restee travailler a Hong-Kong, les enfants ont donc commence par une semaine en ma compagnie, a Metz puis Arcachon, avant d’aller chez leurs grands-parents maternels.

La famille Chauve est maintenant bien rodee, pas de bagage en soute, tout le monde a son bagage cabine (et eventuellement un sac a dos d’appoint) ! Cela simplifie grandement l’enregistrement, et surtout evite l’interminable attente a l’arrivee. Ce dernier point s’est cependant avere fortuit, car le contrôle des passeports a pris plus d’une heure (avion plein (de connaissances francaises d’ailleurs), escalators en panne, machines biometriques idem, etc.), ce qui fait que nous avons quasiment enchaine avec le train pour Lorraine TGV, ou Pascal nous attendait.

Metz

Nous avons donc troque la moiteur asiatique pour la canicule francaise, qu’apparemment le moteur de la Peugeot 3008 n’appreciait que moderement. Nous sommes cependant arrives sans encombre et, apres avoir pris leurs quartiers et dejeuner, les enfants etaient déjà en train de demander de sortir la Super Nintendo et les BDs.

La premiere etape cependant a été d’aller prendre le gouter avec leur grand-mere a l’EHPAD, qui souffrait moins de la canicule que Pascal visiblement. Nous arrivions les bras charges, notamment d’une tablette dernier cri sur laquelle j’avais installe une application pour aphasique sur les conseils de l’orthophoniste (qui, apparemment, donne des resultats encourageant comme processus palliatif de communication).

Apres 3 jours a Metz ou les enfants auront alterne entre visite a leur grand-mere, lecture (de BDs surtout), console de jeu et plus generalement essai/appropriation de certains de mes jouets, nous avons mis le cap sur Arcachon, non sans avoir fait etape a Joue-les-Tours le lundi soir.

Arrivee a Arcachon

Personne n’ayant été a l’appartement depuis plus d’un an malheureusement pour les raisons que l’on connait, j’avais une certaine apprehension mais, a part la voiture a laquelle il fallait faire faire revision+contrôle technique (et nettoyer des toiles d’araignees et autres moisissures), l’appartement avait été nettoye de fond en comble par la concierge quelques jours avant notre arrivee, ce qui nous a permis de nous installer sans trop de soucis.

Apres avoir ressorti les velos, il a fallu se rendre a l’evidence : Camille grandit ! On passe donc au velo d’adulte (et Clement, malgre ses recriminations, a du se reporter sur l’ancien velo de sa sœur).
Pendant que je me regonflais tous ces charmants engins, les enfants sont partis au Leclerc du centre faire les courses de premiere necessite munis d’une liste et ma carte bancaire. Test concluant. C’est la qu’on apprecie qu’ils ne soient plus des enfants mais des adolescents. Je n’ai d’ailleurs pas hesite a les mettre a contribution pendant le reste du sejour (voir plus bas).

Petite balade rapide a Pereire pour prendre la premiere glace de l’été avant de diner sur le front de mer avec une thematique culinaire atlantique (huitres, poisson) pour se mettre dans l’ambiance :

Arcachon 4(on n’oublie pas l’Asie pour autant : les enfants restent au sushi)

60km a velo

Le lendemain (mercredi) j’avais donc rdv en fin de matinee chez le garagiste. Comme les 3 velos ne logeaient pas tous ensemble dans le coffre de la voiture, meme ouvert, j’ai envoye les enfants en reconnaissance jusqu’au port (parcours qu’ils connaissent puisqu’ils allaient tous seuls a l’Ecole de
Voile), ou je les ai rejoins en voiture. Nous avons fait le reste du parcours en mode Tour de France, les enfants suivant la voiture ou l’inverse.
Apres avoir pris des chemins detournes en raison de routes barrees ou en travaux, nous sommes enfin arrives a la zone artisanale de Cap’ Ocean ou nous avons perdu Camille ! Heureusement j’avais eu la presence d’esprit de lui prendre une carte prepayee donc nous avons pu la retrouver nous
attendant sagement devant l’hypermarche apres quelques minutes de flottement. La voiture etant au garage, nous etions desormais tous les trois a velo, ce qui sera d’ailleurs la thematique de la semaine, puisque la voiture sera restee pendant toute cette periode chez le garagiste pour regler
divers problemes classiques pour une Xsara de 20 ans... Heureusement que la zone a de nombreuses pistes cyclables !
Puisque nous etions a La Teste, nous en avons profite pour deguster des huitres et des terrines de canard dans une cabane du port en guise de dejeuner, avant de mettre le cap sur Gujan-Mestras pour tester le parc d’attraction de la Coccinelle, qui ceci dit s’adresse plutôt a une clientele un peu
plus jeune. Cela ne nous a pas empecher de profiter des montagnes russes, du « splash » ou des grands tobogans, ainsi que visiter la bebe-ferme avec ses poussins ou porcelets qui se baladent partout.

arcachonLe stress avant le grand « splash »

Retour vers le centre la Teste pour apprendre donc que la voiture avait rate le contrôle technique et necessitait certains travaux qui prendraient plusieurs jours. Mauvaise nouvelle car nous comptions sur elle pour pouvoir faire les courses de la semaine. Nous avons par defaut utilise nos petits sacs a dos pour acheter les salades mixtes, melon et saucisson qui feraient office de diner. On reprend donc les velos pour rentrer sur Arcachon. Bilan : 25km dans la journee a coup de pedale.
Ce n’était rien compare au lendemain ou j’ai eu la bonne idee d’emmener les enfants au Petit Nice, la plage Oceane au Sud de la Dune du Pilat, en faisant etape pour dejeuner au restaurant la Corniche (qui est donc facile d’acces en velo comme son nom l’indique).

Arcachon 5

Pour resumer, c’est tres facile et plat entre Arcachon et Pyla, mais apres cela devient une succession de montees/descente, la route et la piste cyclable qui la longe etant construites sur les dunes, et d’autant plus fatigant qu’il y avait un soleil de plomb. Comme en plus nous avons rate (a 2 mins pres)
le bus qui devait nous ramener, le bilan cyclopedique de la journee a été de 35km. Je dois d’ailleurs rendre hommage aux enfants qui – probablement habitues a ce genre d’aventures avec moi- ont fait contre mauvaise fortune bon cœur sans trop de recriminations.

 Arcachon - 2La piste cyclable pres de la dune du Pilat

Pour resumer, c’est tres facile et plat entre Arcachon et Pyla, mais apres cela devient une succession de montees/descente, la route et la piste cyclable qui la longe etant construites sur les dunes, et d’autant plus fatigant qu’il y avait un soleil de plomb. Comme en plus nous avons rate (a 2 mins pres) le bus qui devait nous ramener, le bilan cyclopedique de la journee a été de 35km. Je dois d’ailleurs rendre hommage aux enfants qui – probablement habitues a ce genre d’aventures avec moi- ont fait contre mauvaise fortune bon cœur sans trop de recriminations.

Derniers jours a Arcachon

Comme nous etions tous logiquement assez fatigues de nos periples, les derniers jours ont été plus casaniers et nous sommes essentiellement restes dans la zone entre Pereire et Arcachon, et avons recus des amis le vendredi soir pour un apero dinatoire a la bonne franquette apres lequel nous avons été assister a un concert sur la jetee Thiers. J’ai profite de ces quelques jours plus calmes pour initier les enfants au Scrabble :

Arcachon 3

Et pour leur plus grand plaisir, ils ont aussi appris a peler les carottes !

Le dimanche est donc arrive et apres avoir nettoye l’appartement (il y avait du boulot), direction la gare pour prendre le train pour St Pierre des Corps et retrouver la famille Roussel, qui avait été rejointe par Laurence. Les enfants et moi (pour mon anniversaire) avons d’ailleurs été gates. J’ai laisse les enfants le lendemain pour prendre mon vol retour pour Hong-Kong, Ariane etant chargee de les recuperer mi-aout…

7 juillet 2019

Les 3 jours de Pekin

Poursuivant sur notre lancée, après Shanghai, Pekin !
Seul Aymeric y était déjà allé pour un déplacement professionnel. J'avais fait le choix de ne pas prendre de guide, certainement une erreur a posteriori, mais nous nous sommes débrouillés (d'autres photos sont disponibles ici)

Comme le temps n’était pas toujours prévu au beau fixe, j'avais pensé visiter la Grande Muraille le 1er jour, puis la Cite Interdite le deuxième et le palais d’été le troisième (tout cela au milieu d'autres visites évidemment....). Heureusement mes collègues m'ont aidée pour réserver les billets pour la cite interdite (il faut une carte bancaire chinoise et un numéro de téléphone chinois) et surtout pour réserver un chauffeur qui parle anglais (en l’occurrence, une agence de chauffeurs, utilisée par mon collègue pour ses déplacements à Pékin, dont la gérante parlait anglais - enfin sur wechat). Donc armés de nos visas et billets, nous voilà partis. Nous avons attendu un taxi "classique" pour nous amener à notre hôtel, qui se trouvait dans une hutong.

IMG_7360(Edited)Dans la rue adjacente à celle de notre hôtel

Le lendemain, comme convenu, notre chauffeur est venu nous chercher et nous sommes partis pour la Grande Muraille, pour Mutianyu exactement. Arrives sur place après ~2h de voiture, nous avons acheté nos billets pour les bus et funiculaire et trouvé un restaurant pour se restaurer. Enfin, nous sommes arrivés sur la muraille ! Qui est effectivement impressionnante. Nous avons fait comme les autres touristes: se balader et prendre beaucoup de photos.

IMG_7307Une partie de la Grande Muraille (et on peut voir sur le flanc de la montagne des inscriptions)

IMG_7336Bernadette, ravie de voir enfin la Grande Muraille de Chine.

Et puis comme nous avions déjà pas mal marche et que la muraille n'est pas plate, j'ai continué un peu en arpentant les différents escaliers, pendant qu'Aymeric et les enfants prenaient un jus de fruit. Nous nous sommes retrouves pour descendre en luge. Bon dans la descente, il est vrai que j'ai mal géré ma vitesse dans un virage et que je suis rentre dans celle d'Aymeric, qui est sortie du couloir sous le choc... (ahem....). finalement, nous sommes revenus dans les bouchons de Pékin (je pense que nous sommes restes 30 min au même endroit). Le soir, nous avons diné dans un restaurant spécialisé dans le canard laqué.

Le jour suivant ( un samedi), nous sommes partis a pied pour visiter la Cité Interdite. Nous avons dû nous arrêter sur la place Tienanmen, car ils contrôlaient les passeports et sacs à cet endroit (bien en-deçà de l’entrée officielle de la Cité Interdite). Nous avons attendu tant et plus, bouscules par des chinois impolis. Enfin, nous avons franchi ce premier contrôle, et nous avons pu continuer. En chemin, un pseudo guide nous a conseille de passer par un parc pour éviter la file d'attente pour rentrer par une des portes de la Cité Interdite. Nous avons suivi son conseil (donc en payant notre obole pour franchir ce parc), mais c’était finalement un bon choix. Arrives à la Cité Interdite, une foule de personnes était déjà présent. Et c'est cela qui m'a beaucoup marque : non seulement il y avait énormément de monde, mais ce sont surtout des chinois qui visitaient, avec très peu d'occidentaux (nous étions un samedi d'une part, et en plus, comme me l'ont confirme les collègues, avec l’augmentation de leur pourvoir d'achat, les chinois se sont mis à voyager beaucoup, mais en privilégiant leur pays). Il a donc fallu jouer des coudes (littéralement) pour pouvoir se frayer un chemin pour prendre une photo, au milieu des perches à selfies ou autres photographes amateurs qui prennent 10 photos de la même chose.

IMG_7368 Derrière la foule, le principal pavillon de la Cité Interdite.

Nous sommes ainsi passes devant plusieurs "temples"(on ne peut pas les "visiter", on voit essentiellement les salles principales, on reste à l’extérieur en fait, sur les marches. Puis nous avons déjeuné dans un 'restaurant" au milieu de la Cité, avant de visiter une exposition temporaire sur les horloges. Nous avons continué d'arpenter la cite interdite vers le nord. Fatigués, nous n'avons pas vu l’opéra, mais sommes allés voir les appartements des concubines, avec malheureusement une partie en réfection.

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Après avoir bien marché, nous avons terminé en longeant la forteresse, vers le sud. Et parce qu'il ne fallait pas s'arrêter en si bon chemin, j'ai proposé de continuer un peu plus bas, pour voir le Temple du Paradis. Nous avons finalement opté pour le métro (pff!), pour y aller. Le jardin est agréable, mais c'est surtout la rotonde, le "hall des prières" qui vaut le coup, sise au sommet de l'"autel du ciel".

IMG_7441L'autel et le hall des prières

Le site était visité jadis par les Empereurs des dynasties Ming et Qing, qui s'y rendaient une fois par an pour prier le paradis dans le but d'obtenir des récoltes suffisantes. Construit par le même empereur à l'origine de la Cité Interdite (Yongle), il faisait partie d'un ensemble de 4 temples, les 3 autres étant dédiés au soleil, à la lune et à la terre (le temple de la terre est carré, et celui du ciel, rond, conformément aux croyances de l'epoque). Aymeric et les enfants se sont sont posés pendant que j'y allait seule (avec un supplément de prix !).

IMG_7437Camille et Clément dans un palanquin !

Rude journée, où nous avons encore erré le soir pour trouver un restaurant...

Le lendemain, je prends contact par Whatsapp avec l'agence qui s'occupe de nous trouver un chauffeur pour la journée, mais celui qui nous avait conduit jusqu'à la Grande Muraille de Chine n'était pas disponible (nous étions un dimanche). Donc un autre chauffeur... qui ne parlait pas du tout anglais. Après un changement de programme dû au retard de notre avion, il a parfaitement compris les directives données par l'agence et s'est avéré parfaitement ponctuel. Nous avons commencé, à pied et en métro, par une excursion dans Pekin pour voir la tour de l'horloge (Zonglou) avant de lui donner RV pour l'après-midi. Construite vers 1272, la tour de l'horloge est la jumelle de la tour du tambour, qui étaient 2 instruments classiques dans la Chine ancienne et étaient utilisees pour donner l'heure officielle. Il a fallu grimper tout en haut d'une tour pour voir cette grosse cloche, la plus large et la plus lourde du pays.

IMG_7474la grosse horloge !

Après la tour, je suis partie en solitaire et au pas de course en direction du temple Lama.... mais hélas je n'ai pas eu le temps d'y rentrer, vu la file d'attente pour prendre les billets...

Notre chauffeur nous a ensuite emmené au Palais d'été, tout au nord de Pékin (pour mémoire: les Anglais et les Français ont brûlé le Palais d'Hiver en 1905...). C'est un espace encore une fois gigantesque (3 km carrés), avec d'immenses jardins, lacs (artificiels comme le lac Kunming), et plusieurs "pavillons", chacun ayant une fonction propre. C'est l'un des premiers édifices construits lors de l'installation de Pékin comme capitale (~1150). L'architecture du palais fait réference à la mythologie chinoise (3 montagnes de la mer de l'est), et certains édifices rappellent des monuments ailleurs en Chine. Comme l'espace était grand, et qu'il ne pleuvait pas, nous y avons moins ressenti cette atmosphère oppressante de la Cité Interdite. Après quelques temples, nous avons gravi la colline de la longévité, puis marché dans les jardins et sommes revenus par le "long corridor".

IMG_7524Vue de la colline de la longévité

Nous avons aussi retrouvé notre chauffeur sans encombre, qui cette fois nous a emmené dans un lieu plus contemporain, 798 Art Zone. C'est un espace un peu bo-bo, d'anciens établissements militaires transformés pour héberger de l'art moderne. Le temps de prendre un café, une longue marche pour dénicher un endroit (que finalement nous ne pouvions pas visiter), une collation en haut d'un restaurant construit comme une cabane sur un arbre, et hop, à 19:00 exactement notre chauffeur est arrivé, pour nous emmener directement à l'aéroport.

16 février 2019

Au pays de Shoohorang and Bandabi

Pour la semaine de Chinese New Year (3 jours feriés au milieu de la semaine), nous sommes partis en Corée du Sud. Direction Séoul d'abord, la capitale, en débutant les visites... sous la pluie, qui a duré toute la premiere journée. Donc nous avons vu les principaux palaces historiques dans un paysage hivernal et pluvieux, pas le meilleur pour les souvenirs.... En fait, quand j'ai regardé le lendemain un site internet, je me suis arrétée sur un splendide palace, coloré, etc en me demandant bien où il se trouvait. En fait, nous l'avions visité la veille, mais il ne donnait pas la même impression... (hum...)

Retraçons notre périple: tout d'abord, Jongmyo Shrine, classé au patrimoine mondial de l'Unesco - Au niveau de l'entrée des jardins du sanctuaire, il y a deux bandes de pierres qui délimitent un étroit chemin: c'est l'espace réservé aux esprits (qu'il ne fallait donc pas emprunter). Après avoir erré dans ce paysage plûtot sinistre en ce mois d'hiver, nous nous sommes dirigés vers le monument principal, le fameux sanctuaire.

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Après un long détour (= un raccourci d'Aymeric), nous avons enchaine Changgyeonggung et Changdeokgung.
Changgyeongung date du XVe siecle, construit par le roi Sejung pour son père Taejong. Il fut largement détruit et reconstruit par les tentatives d'invasions chinoises, mais certains ponts et bâtiments restent classés "trésor national". Son hall centra, Myeongjeongjeon est l'un des plus vieux de Seoul.

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IMG_7014Une des salles du trone d'un des palais - j'ai oublie lequel - (et toujours le yin / yang: lunes rouge et blanche pour le roi et la reine)

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Ensuite, nous sommes logiquement passés par Changdeokgung, son voisin immédiat (je n'arrive toujours pas à prononcer leur nom et suis encore bien embarassée pour les distinguer tellement ils sont proches géographiquement). Les 2 palais constituent les résidences d'été des monarques sous la dynastie Joseon. Changdeokgung incorpore des éléments d'architecture datant des trois royaumes ("samguk" sam pour 3 et guk pour royaumes): Koguryo, Baekje et Silla (entre -52 av JC jusqu'en 931). Durant cette période fondatrice pour la Corée, ces 3 royaumes, qui se juxtaposaient sur un territoire comprenant la péninsule de Corée et la Mandchourie, se sont fait concurrence (Silla restant seul pendant les 3 derniers siècles).

Nous avons ensuite attendu sagement la relève de la garde au palais de Gyeongbokgung, plein centre, mais celle-ci a été écourtée par la pluie... nous avons tout de même pu prendre quelques photos, en bons touristes.

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Un des palaces royaux sous la dynastie Joseon (toujours la même), Gyeongbokgung a été bâti en 1395; cést le plus grand des 5 palaces principaux de Seoul. Là-encore, le palais a subi les ravages des incendies, puis les destructions des Japonais, et a dû être reconstruit par la suite. Immense, le site n'abrite pas qu'un seul bâtiment, mais tout un complexe de palais, et même le musée du folklore et le musée de Corée. Nous avons arpenté les allées, et sommes allés voir par exemple une maison typique des habitants ruraux (où l'on pouvait voir lágencement des salles et des meubles, vaisselle).

IMG_7030Le palais est immense...

Nous avons meme poussé jusqu'a Deoksugung, avant de passer visiter un petit musée (oui bon, ça cétait une erreur de ma part). Sans doute un des mes préféré parmi les 5 - était-ce dû à une visite au sec pour changer ? Il y avait dans ce palace (idem, le mot "Palace"signifie ici vaste espace avec différents bâtiments) un peu plus de végétation, avec en plus une vue sur le centre ville moderne de Seoul qui lui conférait une situation particulière. On y trouvait aussi des jeux traditionnels.

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Le lendemain, un temps tres différent, beau mais froid (0 degrés). Nous avons commencé par un des villages historiques avec des maisons en bois, toujours habité (mais qui ne se viste pas le dimanche pour préserver la tranquilité des résidents). Nous nous sommes arrêtés dans un observatoire", en fait un particulier louant un espace pour se faire un peu d'argent, avec l'agrement de la ville, et d'ou effectivement on avait une vue sur les toits du village.

IMG_7079Bernadette, sirotant un thé bien chaud, surplombant les toits de Seoul

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C'est en recherchant des explications pour écrire sur ce blog que j'ai compris pourquoi nous avions vu autant de personnes (de couples) en habits traditionnels. Moi qui pensais que cétait une tradition du nouvel an, et bien en fait non, c'est plus mercantile que cela; les palaces sont gratuits pour les personnes qui portent le hanbok (les fameuses robes). Il se trouve que nouvel an oblige, les palaces étaient gratuits quand nous les avions visités (ce que nous ne savions pas à l'origine !).

Après ce jour et demi passé à Séoul, nous avons pris le train pour la côte est de la Corée: Gangneong. Après une bonne marche - avec les valises - entrecoupée d'un poulet frit coréen, nous sommes enfin arrivés à notre gigantesque hotel. Contrairement à ce que nous avions demandé, les enfants couchaient dans une chambre sur un étage différent du notre. Ce qui a occasionné une interrogation existentielle à Camille: comment faire pour téléphoner depuis un appareil fixe ? Clément lui a, parait-il, donné la solution, il faut décrocher d'abord le combiné, avant de composer le numéro.

Le lendemain, pas de marche près de la frontière DMZ ("demilitarized zone", donc tout au bord de la Corée du Nord), trop loin, mais nous avons pris un taxi pour Jeongdongjin. La, nous avons d'abord marché le long de la cote, sur un terrain anciennement reserve aux militaires (Badabuchaegil) et récemment ouvert aux touristes. On peut y voir des formations géologiques particulières : des déformations de la croûte terrestre ("diatrophism").

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Ensuite, nous avons pris un cafe dans l'hotel en forme de paquebot (Sun Cruise Resort & Yacht"). Ce café a la particularite de disposer les tables autour des vitres, sur un plateau tournant, de manière à ce que l'on voit tout, puisque en 1h a peu près, on aura fait un tour à 360 degrés.

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Depart dans la soiree pour le ski ! Nous sommes partis pour une station olympique, Pyeongchang avec ses mascottes Shoohorang and Bandabi.

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Avec des temperatures nettement moins agréables. Nous avons fait les 6 pistes de la minuscule station... en 1h. Nous ne comprenions pas pourquoi les forfaits de ski ne s'achetaient pas à l'avance mais le jour-même; nous avons compris: 1) il n'y a pas beaucoup de monde et 2)..on ne reste pas dans cette station ! Le lendemain, en 10 minutes de trajet en voiture, nous sommes allés a la station de ski adjacente, que nous pouvions voir du point culminant de la station de départ (700m...). Il faisait frisquet (-9), sur des pistes un peu verglassées, seul Aymeric a véritablement apprécié.

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Fin de notre voyage le lendemain vendredi, en reprenant le train pour Seoul. Nous en avons tout de même profité pour se balader sur la muraille locale (Hanyangdoseong) et visite éclair du musée de Corée (beaucoup d'explications n'avaient pas de traduction en anglais....), avant de nous diriger vers l'aéroport.

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Les photos sont visibles ici.

15 décembre 2018

Passage éclair dans la cité d'Angkor

En cette fin d'année 2018, les jours se sont succédés très rapidement; heureusement que la routine installée a permis une relative stabilité (j'ai oublié quelques RV....). Camille a enchainé plusieurs camps scouts entre Octobre et Decembre, en mode camping à chaque fois. Elle a aussi interviewé un prix Nobel de Chimie, (4:13) M. Lehn et a vu Fred de l'émission C'est pas sorcier - chose qui leur est permise grâce au fait d'être scolarisé dans un Lycee Francais à l'étranger. Quant à moi, je n'ai pas eu le temps en revanche d'aller assister à la conférence de Cédric Villani. Camille est déléguée de sa classe cette année (arrivée ex-aequo avec une autre camarade, elle a bénéficié du privilège de son jeune âge).

Clément a aussi un rôle important, puisqu'il fait partie des 8 élèves de la filière internationale, 4 garçons et 4 filles, qui sont "House Captains" (genre house d'Harry Potter). Ne peuvent être des House Captains que des élèves de Year 6 (équivalent au CM2). Sa maison, ce sont les Pandas; les autres sont les Serpents, les Dragons et les Phénix. Chaque maison gagne des points suivant les "performances" des élèves, jugées sur des critères académiques parfois mais surtout jeux, sport, etc. Chaque "house" comprend des élèves de 4 à 10 ans, tous les niveaux de la filière internationale étant représentés.

Filiere Intl

De mon côté, je suis allée faire une petite virée à Angkor Wat pour courir le semi-marathon, toute seule, en partant le samedi après-midi... et en revenant le dimanche soir. Arrivée à Siem Reap, je me suis greffée à un groupe de coureurs pour vite prendre mon dossard car l'heure limite approchait puis suis arrivée à mon hotel. Le lendemain, dès potron-minet (avant 5h), je suis allée prendre mon petit déjeuner, qui avait été préparé par l'hotel pour les coureurs. Pour me rendre sur le lieu de la course (en face d'Angkor Wat, mais je ne le savais pas encore !), j'avais réservé un tchouk-tchouk, et suis arrivée très en avance, il faisait encore nuit. Nous sommes partis avec 20 min de retard, donc à 6h20, le soleil venait de se lever. Après un peu plus de 2h, j'ai enfin franchi la ligne d'arrivée, par 28 degrés environ, et suis repartie. IMG_6682A côté de la ligne de départ, juste avant 6h du matin

IMG_6696ca y est, le depart est donné et le jour s'est levé depuis peu, nous sommes à l'est d'Angkor Wat

IMG_6702la course nous a permis de passer à côté de plusieurs temples, je n'ai pas hésité à m'arrêter pour prendre des photos...

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J'ai finalement pris un tchouk-tchouk pour visiter quelques temples d'Angkor, mais le conducteur n'était un guide accredité, il ne pouvait entrer dans les temples et donner des explications. Sac au dos, j'ai arpenté plusieurs temples (parfois avec des marches très raides !), avant de me diriger vers l'aéroport, pour terminer ma virée de 24h (et travailler le lendemain...)

Angkor ("ville") était la capitale de l'empire Khmer, qui a prospéré entre le IXe et XVe siècles. Les ruines d'Angkor sont situées à Siem Reap, avec un millier de temples, plus ou moins bien conservés. Angkor Wat et Angkor Thom sont classés au patrimoine mondial de l'Unesco.

IMG_6736Lors de ma visite après course ; il s'agit du temple rendu célèbre par "Tomb Raider", Ta Prohm.

Ta Prohm est l'un des rares temples de la region à n'avoir pas été restauré, mais les ruines ont été stabilisées. Le temple est en fait un ensemble de construction (un dédale !) et avait été remarqué par Maurice Glaize, de l'Ecole Française d'Extrême-Orient.

IMG_6739Ta Prohm

 

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IMG_6747De l'autre côté de Ta Prohm

IMG_6753Ta Keo

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Ce temple est très haut, avec des marches très raides (que j'ai eu beaucoup de mal a descendre: vertige !). C'est en effet un "temple-montagne", avec la tour centrale qui culmine a 45m. Peu de décorations ornent ce temple, qui a souffert d'arrêts brutaux dans sa construction: commencée sous Jayavarman V, elle a été stoppée à sa mort. Ce temple possède aussi de nombreuses et longues galeries. Comme souvent, il est facile de faire plusieurs fois le tour d'un même ensemble ! 

IMG_6793Bayon

IMG_6763Un bouddha paré de vêtement au Bayon

IMG_6770Une des nombreuses figures du Bayon

 

 

 

IMG_6765Certains ornements sont toujours bien visibles (ou ont été restaurés)

 

IMG_6789Bayon vu de l'autre côté de l'entrée principale

 Le Bayon est remarquable par son architecture et ses 216 figures gigantesques, quasiment identiques. Construit au XIIe ou XIIIe siècle sous le règne de Jayavarman VII, il était disposé au centre de la capital de cet empereur, Angkor Thom, un domaine carré. Le temple ne possède pas de murs d'enceinte à proprement parler, les murs edifiés sont ceux de la ville (Angkor Thom, plus vaste qu'Angkor Wat: 9km carré, contre 2 km carré).

IMG_6805Et voilà Angkor Wat !


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Les bas-reliefs

IMG_6809et des inscriptions sont encore visibles (texte + gravures)

IMG_6823Les galeries

IMG_6810Beaucoup de jeunes moines dans le temple d'Angkor Wat.

 

IMG_6819Tour centrale d'Angkor Wat, symbolisant le mont Meru.

Angkor Wat est le temple le mieux préservé d'Angkor, construit par Suryavaman II (qui est représenté sur les bas-reliefs). Initialement dédié à Vishnu sous l'empire Khmer, il fut transformé par la suite en temple bouddhiste. C'est aujourd'hui le symbole du Cambodge et il figure sur le drapeau. Il se situe au centre d'une parcelle de terre entourée d'eau, on y accède par un pont. On a du mal à imaginer une ville ici, car la végétation reste importante.

Il paraît que la construction de la ville d'Angkor a nécessité plus de pierres que les pyramides d'Egypte et occupent une surface supérieure à l'aire de Paris. Les pierres sont lisses avec des joints très fins, qui parfois ont disparu. On suppose que les pierres ont été assemblées via des éléphants, des cordes et des échafaudages de bambou.

 

IMG_6811le singe qui m'a piqué ma noix de coco (il a mis la main dessus, alors que je l'avais posée pour prendre une photo -
et on sait que les singes en Asie ne sont pas très gentils dès qu'ils voient de la nourriture).

Avant de partir, j'avais lu La Voie Royale d'André Malraux. Un peu déçue il faut l'avouer par le livre, et surtout par la biographie de l'auteur, car j'ai appris récemment, avant le livre, qu'il avait pillé des ruines au Cambodge dans sa jeunesse. La Voie Royale fait référence à la route reliant Angkor à la frontière avec la Thailande, vers les bassins de la Menam, vers le nord-ouest (via la montagne, Dangrek). Ce qui est frappant c'est la similarité topographique du Cambodge, Vietnam et de la Thailande (ancienne Indochine).

IMG_6816Vue de la tour principale, on voit le chemin qui permet d'accéder au temple

 

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10 novembre 2018

Shanghai, Paris de l'Orient

Aymeric ne voyage pas souvent, mais pendant le mois d'Octobre, il n'a pas arrêté. Parmi ces voyages, quelques jours à Shanghai. Nous nous sommes donc greffé dessus, en partant un long week-end, car cela coïncidait avec les vacances de la Toussaint.

Déjà, pour commencer : l'avion avait 3h de retard. Bon. Heureusement que l'on a des cartes de fidélité pour accéder aux lounges (surtout Aymeric), cela nous a permis de passer le temps. Une fois l'immigration passée, nous avons pris un taxi et sommes allés tout de suite à notre hôtel... vers 16h donc. 17h, je presse mon monde pour sortir et visiter le quartier francais. Sauf que la nuit tombe vite ici, nous sommes beaucoup plus au nord que Hong Kong ! Donc nous avons fait le quartier de nuit... et marché, marché, marché pour essayer de dénicher un restaurant. Sur les recommendations d'une collègue d'Aymeric, nous avons opté pour un restaurant visiblement connu ("Xie Jia Da Yuan"), au style très épuré, avec un seul plat: des pâtes avec du crabe, vraiment très bon. Nous sommes repartis avec un cadeau, deux grosses tasses en porcelaine.

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Ensuite, comme nous étions rassasiés, nous avons pu aller sur le Bund ("quai", en de-hors de la ville fortifiée), pour voir l'architecture si particulière de ce boulevard qui borde la rivière Huangpu, et profiter (comme les nombreux touristes présents) des lumières de la nuit. Le Hangpu est le dernier affluent du "fleuve bleu" ou Yangzi Jiang (le plus long d'Asie). Sur le Bund ont été constuits à la file une douzaine de banques et de maisons de commerce, appartenant à plusieurs pays Européens et aux Etats-Unis. Au début du XXe siècle, cette partie de Shanghai était un territoire Britannique.


IMG_6544Les deux principaux bâtiments du Bund: Hong Kong and Shanghai Bank (HSBC) et Customs House.


IMG_6558La fameuse Oriental Pearl Tower avec, au premier plan, un bateau.

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Après, il a fallu braver la foule pour reprendre le métro et se coucher... Samedi, j'avais décrété qu'il fallait absolument sortir de la ville, car il y a beaucoup de petits villages aux alentours réputés magnifiques, avec des canaux, sur lesquels on se déplace en bateau. Bon. Je n'ai pas dû choisir le meilleur ("on le saura" comme disait Obelix...) en optant pour Suzhou. Nous avons pris nos billets de train, et en attendant le départ, nous sommes aller visiter le temple des Buddhas de Jade (ramenés de Birmanie par la mer).

IMG_6563La cloche de la cour

IMG_6566Les jardins

IMG_6567Un des bouddhas

IMG_6565Des copistes

Arrivés dans Suzhou en tout début d'après midi, nous avons pris le métro local pour aller vers la water tower. Suzhou est une ville très ancienne, qui date de 514 avant JC, qui a recueilli nombre d'emigrants venant du nord de la Chine. Les jardins typiquement chinois, source d'inspiration pour beaucoup de villes, sont classés au Patrimoine mondial de l'UNESCO. Elle est parfois baptisée la Venise de la Chine (au même titre que la ville voisine de Zhujiajiao). La ville avait une importance activité économique et était un centre d'examen pour les diplômes impériaux. Nous avons donc longé le canal pour voir une des dernière "water tower" de Chine, la porte Pan, vieille de 2500 ans. Nous avons finalement visité les remparts adjacents, pour aller vers les jardins et la pagode.

IMG_6575Porte Pan

IMG_6577Vu d'un peu plus haut...

IMG_6582La water twoer, surmontée du temple (et des canons, mais que l'on ne voit pas ici, cela faisait partie des fortifications).

IMG_6586Les bateaux passent toujours sous les ponts

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IMG_6597pagode Baisi

Après avoir fait cette marche, je voulais absolument voir le musée de la soie et un autre temple. Aymeric et les enfants sont allés prendre un goûter, en me donnant RV à la gare. Je suis donc partie prendre le métro, et cette fois, c'est sur moi que les regards se sont portés. On voyait nettement au cours de nos trajets précédents que Camille etait au coeur de l'attention des passagers (blonde aux yeux bleus).
Mais pas de chance, le musée etait fermé depuis 30 min. J'ai essayé de rejoindre la gare à pied, mais sans succès. C'est donc tout juste (et en forçant le passage) que j'ai pu rejoindre Aymeric et les enfants, qui s'apprêtaient à aller sur le quai.

IMG_6609Le soir, après quelques péripéties liées à la langue, nous avons mangé un "Hotpot" traditionnel (le hotpot est le principe de la fondue: on fait chauffer dans un récipient commun des aliments).

Passage le dimanche matin dans les jardins du "people's square". Nous y avons vu le marche aux celibataires : dans un coin, les parents qui veulent marier leurs enfants (d'une vingtaine d'années ou plus...) disposent sur un parapluie un "CV" de leur enfant (couleur des yeux...). Puis nous avons poursuivi notre chemin vers les très touristiques Jardins Yu. Noirs de monde, nous y avons déambulé rapidement avant de nous éclipser pour retrouver des chemins plus tranquilles, nous avons rebroussé chemin devant "Exquisite Jade Rock", une fameuse pierre poreuse de plus de 3m (de la fumée est censée s'echapper des trous lorsque l'on fait brûler de l'encens). 

IMG_6612Un aperçu de la ville autrefois dans "People's square"

IMG_6616 le marché aux célibataires

 

IMG_6634Yu Garden: Huxinting Teahouse, construite en 1855 et toujours opérationnelle

IMG_6636le bazar dans Yu Garden

IMG_6640Un autre pavillon devant une mare, un classique des jardins chinois

IMG_6652Avant de reprendre l'avion, nous avons mangé du "hairy crab", un mets recherché par les Chinois...

Apres le déjeuner, nous avons laissé Aymeric et sommes repartis sagement pour l'aéroport. Comme la ville était le centre d'un congrès commercial international (avec la présence du President Xi), Aymeric a eu quelques soucis d'ordre pratique pour se déplacer dans la ville les deux jours suivants, quadrillée pour l'occasion.

Shanghai est la ville la plus peuplée de Chine et la seconde ville la plus peuplée au monde avec plus de 24 millions d'habitants en 2017. Grâce à sa localisation dans le delta de la rivière Yangzte, le petit port de tisserands a connu une première croissance importante pendant la dynastie Qing, du fait 1) de la ré-autorisation des vaisseaux à destination des océans et 2) du statut de monopole sur les douannes du commerce interntional de la province de Jiangsu. Après la premiere guerre de l'opium, Shanghai est l'une des cinq cités qui bénéficient de l'ouverture au commerce international, ce qui a conduit à son essor. La construction du Bund témoigne de la topographie de la ville : à l'intérieur de la forteresse, le royaume Chinois, à l'extérieur, les étrangers.

La concession Française s'établit en 1949 jusqu'en 1943, quand le gouvernement de Vichy abandonna sa souverainté. On peut y voir des platanes, les rues portaient des noms français ("rue Joffre"), depuis changés pour des noms chinois. Jules Verne y fait référence dans les tribulations d'un Chinois en Chine.

29 septembre 2018

Typhon Mangkhut : les éléments se dechainent

Nous étions prévenus qu'un typhon de niveau 10 (le niveau plus élevé) allait bientôt venir. En août 2017 déjà, un typhon avec cette même échelle avait fait des dégâts, alors que ce niveau n'avait pas été déclenché depuis une vingtaine d'années. De mon côté, mon entreprise avait envoyé quelques messages nous rappelant les consignes à suivre en cas de typon de niveau 8 ou au-dessus. Il y a quatre échelons pour les typhons : 1 (un peu de vent), 3 (vent plus fort, les élèves de maternelles ne vont pas en cours), 8 (les écoles et les entreprises sont fermées), et 10. En général, l'observatoire prévient qu'il va passer en typhon 8 quelques heures avant, pour que les employés et élèves commencent à rentrer chez eux, mais c'est une sacrée logistique pour les transports (il faut que les bus arrivent plus tôt, les taxis ne sont plus censés rouler en typhon 8, l'assurance ne joue plus). Les informations de l'observatoire nous parviennent grâce à une application que nous téléchargeons sur notre téléphone.

IMG_6384L'entrée de notre bloc dès vendredi soir

IMG_6387Les commerçants installent du scotch, des pans de bois...

 

IMG_6386et pourtant, le samedi matin, grand soleil (temps lourd)

 

IMG_6389Voilà ce que nous disait l'observatoire : Alerte 10 (rarissime) + pluie + typhon

Donc c'est par un samedi très chaud, ensoleillé, que la ville s'est préparée à ce qui était pressenti comme un gros typhon, ayant fait déjà beaucoup de dégâts aux Philippines. Notre helper nous a dit que sa famille était en bonne santé, mais que les champs et les toitures avaient éte abîmés. Les vitres sont souvent scotchées en croix, des cartons sont prévus pour limiter l'eau dans les magasins, etc..
C'est le matin que le vent a commencé à souffler accompagné de pluie, et puis vers 10h, nous avons reçu par Whatsapp les premières vidéos d'appartements dont les vitres avaient volé en éclats, d'autres vidéos ont suivi, pour certaines très impressionnantes. Nous sommes allés avec les enfants au lobby (pourssés par la curiosité !), et nous voyions bien les arbres souffrir au contact des rafales de vent, qui parfois était très puissantes. Et encore, vers midi, le vent s'est renforcé, avec cette fois de l'eau qui commençait à s'infiltrer par les vitres de notre appartement exposées à l'est. Nous avons donc épongé, renouvelé les serviettes, etc... et puis attendu que ça passe... J'avoue qu'à un moment j'ai eu un peu peur que nos vitres (que nous n'avionspas scotché ne lâchent), mais non, elles ont tenu bon !

Mangkhut

(le bruit de fond, c'est bien le vent !)

Le soir, nous quand le vent et la pluie se sont calmés, nous sommes sortis avec les enfants et c'est là que nous avons constaté les dégâts: beaucoup d'arbres déracinés ou des branches arrachées, des arbres couchés sur la route, des débris sur le sol, etc. Le typhon a été rétrogradé en 8 dès le soir, mais ça a continué de souffler pendant la nuit.

Le lendemain matin lundi, le niveau 8 a été levé vers 5:30 du matin, donc au boulot ! Nous savions en revanche que toutes les écoles étaient fermées pour évaluer les dégâts et surtout pour permettre aux enfants d'aller dans leur établissement sans risque. Donc je suis partie comme d'habitude vers 8h, et arrivée sans encombre à mon bureau. Ce n'était pas aussi facile pour tout le monde : les transports étaient bondés, car beaucoup de bus ou les tramways (+ les taxis) ne pouvaient rouler en raison de l'était de certaines routes, donc les gens se sont reportés sur les métros. Mon responsable par exemple n'a pas pu venir car la route était complètement bloquée par d'énormes arbres.

IMG_6408Sortie de notre immeuble

IMG_6410Sur le chemin pour prendre le metro, aller dans les commerces....

Mes collègues se sont alors insurgées contre la décision de lever l'alerte 8 si tôt et/ou de ne pas déclarer la journée comme banalisée. Les journaux ont aussi relayé cette impression: l'observatoire de HK serait détenu par un magnat, qui controlerait l'observatoire entre autres activites, et comme business is business, on leve le signal tot pour que tout le monde aille travailler comme d'habitude.

Le lendemain, toujours pas d'école pour nous, alors que le département de l'education avait réautorisé les établissements à ouvrir s'ils le pouvaient. Enfin le mercredi, retour à l'école, mais les bus circulaient toujours difficilement, et avaient détourné leur trajet, donc leur point de dépôt des enfants... heureusement, une voisine a emmené Clément. Camille, qui prend le métro depuis le début de cette année, n'a eu aucun problème.

e8627000-2ccc-4e85-b516-06b740286204Tai Wai station le lundi matin

e2fe0993-6e1d-4321-829e-82cf43ffb05c"Meme quand le monde touche à sa fin, les habitants de Hong Kong doivent aller travailler"

961b8a24-a496-4583-bc08-a47d3a12e44dLa meme photo encore détournée...

 Les jours suivants les employes de voirie ont enormement travaillé pour que la ville reprenne son train de vie normal. Et tres vite ce fut le cas, même les zones les moins urgentes (comme ici, Bowen Road), ont été déblayées très vite, en deux semaines.

IMG_6431Bowen Road

IMG_6434A coté d'un des campus du lycée

IMG_6442Bowen Road

25 septembre 2018

Vacances a Metz (Aymeric a la plume)

Leur grand-mere paternelle etant toujours hospitalisee suite a son AVC mi-juin, les enfants ont, une fois n'est pas coutume, passe une dizaine de jours a Metz (apres un mois environ avec leur grands-parents maternels a Joue-les-Tours et en Vendee). Je les ai donc recuperes a Montparnasse (premier voyage tout seuls) avant d'aller a un recital de piano a l'eglise St Ephrem pres du Pantheon, et partir pour Metz le lendemain ou Pascal nous attendait.

fortremparts

Au programme, a part bien evidemment les visites regulieres a leur grand-mere (qui ont eu l'air d'avoir un effet positif sur le moral de cette derniere), a noter club multisports tennis etc. pour Clement, ou, bien que n'ayant fait que 3 jours sur 5 de stage en raison de notre arrivee en milieu de semaine, il a remporte la "medaille du plus gentil".

Pascal ayant pu emprunter les velos d'une voisine, plusieurs balades (Clement allait d'ailleurs tout seul a son stage) qui m'ont permis a moi aussi de (re)decouvrir Metz (remparts autour de la Seille ci-dessus, Port St Marcel pres du Temple Protestant ci-dessous).

clementstmarcel

Metz a desormais un agreable reseau de pistes cyclables qui notamment longent les nombreux cours d'eau environnants, ce qui fut bien agreable par ce beau temps :

camille canal

En outre, les enfants en ont profite pour faire une cure de bandes dessinees et surtout jouer a la Super Nintendo (Zelda, Super Soccer et Super Mario ont eu le plus de succes)! Clement a essaye de negocier avec sa mere pour la rapatrier a Hong Kong, sans succes...

Mais le point d'orgue du sejour a ete le match FC Metz - AC Ajaccio au Stade St Symphorien! Je ne sais pas ce qui a leur a le plus plu entre l'ambiance dans le stade (victoire 3-1) ou la decouverte de Grayou, nouvelle mascotte du club.

grayou

En tout cas, Camille a eu l'air d'avoir passe un bon moment (ce qui n'etait pas gagne au depart) :

camilledracula

Enfin, ce sejour a aussi ete l'occasion d'avoir la visite d'Anthony et Delphine (et faire la connaissance du petit Louis), en compagnie d'Olivier, Celine et Maxine.

olivierclementOlivier et son filleul au col de Lessy sur les hauteurs de Metz

Juste avant le retour via Paris ou nous avons pu voir Stephanie (marraine de Clement) et Romain (parrain de Camille) et leurs conjoints, j'ai profite de ce sejour dans la region pour aller dans les environs de Luxembourg, au mariage de Greta et Nicolas (ancien collegue de New York).

J'ai profite d'une offre de Cathay pour emmener les enfants au lounge avant de rejoindre la moiteur Hong Kongaise, ou les enfants ont fait leur rentree il y a maintenant un mois environ (le typhon Mangkhut est passe entre temps).

 

28 mai 2018

Au Royaume de Siam

Les enfants bénéficiaient d'une semaine de vacances fin mai - cette fois nous nous y sommes pris à l'avance pour réserver quelque chose. Destination Phuket, en Thaïlande. Voyage sans encombre, nous sommes arrivés à bon port, les douaniers ont tamponné nos passeports, et nous voilà dans la navette du Club Med. De ce que nous avons vu de la route, cela nous a evoqué le Vietnam (les fils électriques, l'absence de trottoirs, la végétation) avec les temples en sus. D'ailleurs il était ecrit dans l'aéroport que les images de Bouddha sont sacrées : on n'achète pas Bouddha, donc pas d'achat de figurine ou de tatouage, etc...

Arrivés sur place, nous sommes évidemment pris en charge, blabla sur le fonctionnement du Club, tout en longueur, et c'est parti. Durant la semaine, les enfants ont fait du tir à l'arc, du golf, du tennis, du trapèze, barboté dans la piscine. Pour ma part, étirements, yoga, golf, tennis, aquagym, etc.

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IMG_6023parties de Jenga géant

Nous avons tout de même décidé pour notre premier jour complet qu'il fallait tester une expérience que nous trouvions, Aymeric et moi, plutôt originale : balade à dos d'éléphant. Nous payons (excursion organisée par le club), et nous voilà partis à 10 min en voiture seulement - j'ai raté le panneau de signalisation des éléphants.

Bref signe de tête aux pachydermes pour faire connaissance, puis nous gravissons les marches d'un petit promontoire, avant d'oter nos chaussures pour nous installer sur le dos de l'animal, dans les sièges prévus à cet effet. Un guide est installé devant nous, sur la tête de l'éléphant (au contact de sa peau). Aymeric et Clément partent en premier, suivi d'une autre famille de trois personnes, Camille et moi en dernier.

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Nous sommes aperçues 1) qu'un éléphant est poilu ! pas dense, mais dru ; 2) ca tangue là-haut ! Camille et moi nous nous cramponnions à la barre amovible, fixée à notre siège, devant nous - heureusement, pas de mal de mer. 3) Le circuit était vraiment pentu, donc nous étions penchées en arrière au début pendant que l'éléphant gravissait la côte, puis en avant quand il a fallu redescendre une autre côte ! 4) L'éléphant est un animal qui grignote (tout le long du chemin) mais surtout 5) l'éléphant mesure chacun de ses pas, il tâte le sol de sa grosse patte, pour savoir si oui ou non le sol est assez stable, et n'hésite pas à passer dans des endroits que j'avais jugés un peu étroits ! Notre siège et la barre devant ont une fois ou deux touché un arbre. 

Comme nous étions les denières, notre éléphant (un mâle sans défenses - il aurait préféré être une femelle nous a dit un guide !) était loin derrière les autres. Tout d'un coup, en haut de la côte, nous avons aperçu l'éléphante - oui, une demoiselle - d'Aymeric et de Clément en train d'être prise en photo par le guide, sauf que cette fois c'était Clement qui était assis sur la tête de l'animal ! Leur guide a commencé à faire repartir la bête, mais timidement Clément a demandé à regrimper sur le siège, alors qu'Aymeric rappelait au guide que ce serait bien de remettre la barre devant... d'autant que nous entamions la descente.

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Une fois descendus de nos pachydermes respectifs, et nous leur avons donné des bananes en récompense : une ou plusieurs bananes à la fois, il avance sa trompe, case les bananes - avec la peau - dans la trompe et voilà le tout bien vite ingurgité (les enfants avaient demandé, avant la balade, quelle taille avaient les excréments - ils ont vu).
Aymeric était ravi de cette balade, un peu déçu tout de même que les enfants soient blasés - car autour d'eux, les autres enfants ont déjà fait pareil...

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Parmi les moyens de transport locaux, outre l'éléphant, il y a bien-sûr les cars, les voitures, etc. Mais les cars sont plus ou moins modernes : avec Camille, nous sommes montées dans une sorte de minibus, ou il n'y avait que deux bancs en bois, un de chaque côté, et où on rentrait par l'arrière, sachant qu'à l'arrière, il y a une petite plateforme ouverte. Mais ce qui m'a le plus amusée, ce sont les side-cars, soit pour passagers, soit pour des marchands ambulants. Pour les passagers, il s'agit d'une petite moto et d'une roue reliées par une caisse en bois, arrimée par je ne sais quel système. Pour les marchands ambulants, le principe est le même, sauf qu'à défaut de caisse, c'est plutôt une planche, sur laquelle sont disposés un auvent et les dites marchandises, il suffit de s'arrêter quelque part dans la rue et voilà l'étalage prêt.

IMG_6018Un marchand ambulant

IMG_6015Un bus un peu "rustique"

IMG_6017Un taxi local (on notera la présence de deux bonshommes Michelin de chaque côté de l'enseigne taxi).

Autre excursion, gratuite celle-là, c'etait le snorkelling - plongée avec masque et tuba. Accessibles aux plus de 11 ans, j'ai emmené Camille. D'abord, il a fallu que je comprenne comment respirer avec un tuba, car je n'avais jamais fait ça. Il faut respirer lentement, par la bouche. Un peu craintive je l'avoue de mon côté, nous sommes parties avec Camille et quatre autres personnes prendre un bus, puis un petit bus local, et enfin un bateau pour nous mener sur place, à proximité de Coral Island (Koh Hae)

Palmes aux pied et gilet de sauvatege enfilé, hop, à l'eau. Nous avons passé 40 min à scruter les fonds sous-marins, et nous y avons vu beaucoup de poissons, une étoile de mer (vue par Camille), des coraux (certains très hauts), etc. J'ai trouvé ça très beau. Parmi les poissons que nous avons vus, il y avait quelques poissons cochet, un poisson perroquet (fluorescent...), des bancs de tous petits poissons, etc.

Thailande1poisson cochet en haut (photo : Guide du Routard), poisson perroquet en bas (photo : wikipedia)

Adieu la plage et le farniente, de retour à Hong Kong, nous retrouvons les barres d'immeubles... 

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IMG_6034Vue depuis le restaurant

IMG_6068le "Monster Building" à Quarry Bay, à HK

 

Le Royaume de Thailande (Thai-Land : le pays des Thai, des hommes libres) est anciennement connu sous le nom de Royaume de Siam, le nom ayant été changé en 1932. Au XIVe siecle, le pays s'appelait le royaume d'Ayutthaya, et accueillait les commercants  étrangers, qu'il soient Vietnamiens, Japonais, Perses, ou encore Portugais ou Français; ceux-ci ont bâti des villages environnant la capitale, appelée également Ayutthaya (une ville cité au patrimoine mondial de l'UNESCO). En 1431, le royaume détruit la ville Khmer d'Angkor, mettant un terme à des années de déclin. Durant le XVIe siècle, le royaume est réputé être un des plus riches de l'Orient; des ambassadeurs du roi Narai, venus à la cour de Louis XIV, disent que la ville est aussi grande que Paris. C'est à la fin du règne de Narai, en 1688, que se produit le siège de la forteresse française de Bangkok et la capture du Chevalier de Beauregard. Le soulèvement est connu sous le nom de révolution siamoise.

Royaume de SiamCarte française du royaume de Siam (1686)

Durant le XVIe siècle, le pays est aux prises avec les Birmans, mais parvient à conserver son indépendance. Au XVII siècle, la guerre avec les Birmans reprend, et se termine par la destruction de la capitale en 1767, et le pays s'effondre suite à l'occupation militaire ennemie (debellatio). Les Birmans, déjà aux prises avec les Chinois, abandonnent ce territoire début 1768, laissant place à une situation anarchique. Après le coup d'état d'un chef militaire, Taksin, Rama I, premier roi de la dynastie Chakri, fut proclamé en 1782, et fonda Bangkok (Royaume de Rattanakosin). 

Malgré les pressions, la Thailande est le seul pays d'Asie du Sud-Est à n'avoir pas été colonisé par les occidentaux, grâce notamment au traité signé en 1886 entre les Français et les Anglais, faisant du fleuve Chao Phraya une zone tampon.

En 1932, le coup d'Etat militaire permit la création d'une constitution, abolissant la monarchie absolue, et changea le nom du pays en Thailande (qui incluait les Lao du Laos et les Shan de Birmanie); l'un des principaux acteurs était Phibun, qui devient premier ministre quelques années plus tard. Le Japon envahit le pays en 1941 ; un protocole secret devait les aider à reconquérir les territoires perdus aux Anglais et Français.

Un autre coup d'Etat, en 1973 (bloodless revolution), emmené par des étudiants, exige la fin du régime militaire, mais est violemment réprimé. L'armée a même envoyé des paramilitaires sur les manifestants, c'est le massacre de Thammassat. En 2012, c'est le 12e coup d'état depuis 1932 et en 2016, Rama X devient le nouveau roi de Thailande.

14 avril 2018

Hong-Kong et Macao (livre de J. Kessel, 1957)

Après quasiment un an passé à Hong Kong, nous n'avions pas encore mis le pied à Macao (avec de nouveaux commentaires)

Macao est redevenue Chinoise en 1999, peu de temps après Hong Kong, fermant la page des colonies européennes en Asie. Vasco de Gama avait ouvert la route des Indes en 1498, les Portugais ont continué leurs explorations plus avant dans la région, avec Cochin, Goa, Malacca et arrivèrent dans le détroit des perles dès 1513, avant qu'un imbroglio diplomatique (création d'un fort sur Tamao, rapt d'enfants) ne leur ferme momentanément la porte de la Chine. En 1557, ils bénéficient toutefois d'un contrat de location pour demeurer à Macao (plus proche que Canton), accordé par la dynastie Ming, qui ne devient une colonie portugaise qu'en 1887. Macao viendrait du nom du temple dédié à la déesse des eaux, Ama. De par le contrat de location, les Portugais s'engageaient à verser un paiement annuel de 500 taels d'argent. Après 1949, l'accord fut dénoncé par le nouveau gouvernement chinois, tout en autorisant un status quo. C'est finalement lors de la Révolution des oeillets au Portugal en 1974, que fut prise la décision d'abandonner les possessions outre-mer, Macao devint donc "un territoire chinois sous gestion portugaise". En 1986, les gouvernements respectifs signèrent le traité qui instituait Macao en tant que région administrative spéciale de la Chine, avant la rétrocession de 1999. 

Le pays est composé de deux parties, la péninsule au nord (la partie historique) et au sud, les îles de Taipa (où se trouve aujourd'hui le vaste ensemble de casinos-hotels) et de Coloane, reliées par la bande de terre gagnée sur la mer, Cotai. La ville est distante de seulement 60 km de Hong Kong, le trajet en ferry dure une heure, mais bientôt sera mis en service le grand pont qui les reliera. Le territoire ne comporte aucune terre cultivable ou forêt ; la monnaie est la pataca (!), liée au dollar hongkongais, lui même lié au dollar américain.

Partis et revenus dans la même journée du vendredi saint, nous avons pris un ferry vers 9h30 pour une heure de voyage. Passée l'immigration, nous avons essayé de prendre une navette gratuite pour un hôtel situé dans le centre historique, mais nous nous sommes faits refouler car ces navettes desservaient des hôtels avec casinos, interdits aux moins de 18 ans. Nous avons donc pris un bus de ville, et sommes descendus devant la fameuse place du Senat, classée au patrimoine mondial de l'Unesco. Le sénat est un petit batiment que nous avons visité, en face de la place, avec de très beaux carrelages bleus. Déambulation rapide dans le quartier, aperçu des ruines de St Paul, dont ne subsiste de l'incendie de 1835 (provoqué par un typhon), que la façade. Cette façade se trouvant au sommet d'un escalier, l'aspect est un peu surprenant. Le bâtiment, construit au début du XVIIe siècle par les Jésuites, fut un temps l'une des plus grandes églises d'Asie.

Autre construction des Jésuites durant le XVIIe siècle : le fort, un peu au-dessus des ruines de St Paul. Conçu pour résister à un siège prolongé, il servait d'abord à contrer les attaques des Hollandais; les descriptions notent d'ailleurs que les canons pointent la mer (d'où pouvait arriver l'envahisseur), et non la terre (la Chine).

IMG_5562La place du Sénat

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IMG_5572Les ruines de St Paul

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IMG_5578Les canons du fort sur la colline, qui surplombent la ville (avec une vue sur les hotels récents !)

Ensuite, balade dans le quartier (notamment près de la caserne St François) et déjeuner plus ou moins traditionnel selon les convives - les enfants ont pu manger un pasteis en dessert, mais cela ressemble énormément aux tartes aux oeufs de Hong Kong, un petit flan plutôt riche.

IMG_5583Une représentation de jonque chinoise dorée dans l'hotel où nous avons déjeuné.

IMG_5585Un temple..

IMG_5586... et son vieux four

Enfin, nous avons cette fois pu prendre une navette gratuite pour rejoindre la partie sud de Macao, au-delà du pont, où se trouvent les hotels et casinos modernes.

IMG_5591Vue de la tour de Macao depuis la navette qui nous emmenait de l'autre côté, vers Taipa

La navette nous a emmené jusqu'à Studio City, un énorme hotel avec au RdC un accueil par un gros dinosaure etc... Nous n'avons pas eu le temps de faire l'animation Batman, mais nous sommes montés à bord de ces nacelles sur ce qui est un genre de grand huit (sans la boucle du milieu). Bon, c'était gratuit....

En fin d'après-midi nous sommes restés spécialement (d'où le fait que nous nous sommes pressés pour voir la vieille ville) pour voir le fameux spectacle dont tout le monde nous parle, House of Dancing Water, une sorte de Cirque du Soleil avec de l'eau. Techniquement impressionnant (j'étais tendue tout le spectacle de peur que l'un des acrobates ne se rate), mais au final, une histoire un peu décevante.

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C'est en 1850 que fut legalisé le jeu à Macao, avec alors uniquement des jeux chinois, mais cette activité compte maintenant pour près de 40% de l'economie. La ville est maintenant surnommée la capitale mondiale du jeu, et c'est le seul endroit de Chine où le jeu est permis.. en attendant la très prochaine ouverture de Hainan !

IMG_5599Le Venetian de Macao, avec son faux ciel bleu et ses gondoliers

Mais depuis la première partie de l'écriture de ce message sur le blog, j'ai pu enfin lire le fameux livre de Joseph Kessel. Quelle ne fut pas ma surprise quand il evoqua des endroits dont je n'avais jamais entendu parler ! Non que je connaisse Hong Kong sur le bout des doigts, mais tout de même en un an on en apprend des choses... certes j'ai déjà évoqué Kowloon "walled" City (lui, y est allé), mais je n'avais entendu quoi que ce soit sur Rennie's Mill (et peu de sources sur Internet évoquent cet endroit où s'étaient refugiés les partisants du Kuomintang), mais il a aussi mentionné le Tiger Balm, que j'ai vu dans des magasins de parapharmacie, sans me douter qu'une pagode et une villa avaientt existé un jour en tant que propriété du richissime fondateur (parti de rien, comme beaucoup de fortunes dans ce pays).

C'est surtout sur Macao que cela m'a davantage frappé - une source sur internet mentionne qu'effectivement, le Macao d'aujourd'hui ne contient aucune trace de ce Mr Fu dont il est question dans le livre. C'est donc toujours des récits pleins d'aventure que Kessel nous conte, d'après les dires de son guide sur place: Fu Tak Ian était le garde du corps de Tak Chee Ting (Huo Zhi Ting), qui vivait en Chine, près de la frontiere, avant de la passer pour échapper aux Japonais et fuir à Macao. Sitôt arrivé, il remporta la concession pour des casinos (Grand Hotel), et prospéra. A sa mort, M. Fu remporta la concession de feu son maître, et lui aussi fit fortune (et fit ériger l'Hotel Central). Il fit même constuire un tunnel pour aller directement dans une pagode où il pouvait fumer de l'opium, mais une nuit, il fut enlevé. La rancon etait élevée, et ses ravisseurs envoyent un morceau, puis l'oreille complete à la famille pour être payés. Il finit par rentrer une fois le montant demandé dûment acquitté. Ce monsieur est mort en 1960, soit trois ans après la parution du livre. Une biographie légèrement différente est relatée sur ce site.  

 Pendant la première semaine des vacances, Camille a fait de la voile (avec peu de vent...) et Clément a perfectionné son revers en tennis. Dimanche, j'ai donc trainé la famille sur l'île de Lamma, connue pour ses paysages et ses restaurants de fruits de mer. Nous avons pris une navette spéciale pour le restaurant le plus connu de l'île, et nous y avons mangé un homard (très cher). Ensuite, balade, mais je dois avouer que j'ai moi aussi été déçue (ne parlons pas des enfants et d'Aymeric), car l'île n'est pas très propre et assez bétonnée, et surtout la centrale électrique gâche la vue et le sentiment d'être loin de la pollution.

IMG_5625La file de restaurants en arrivant à Lamma

IMG_5630Vue de HK Island depuis Lamma

Pour courronner le tout, une des dernières choses "à faire absolument" à HK, j'ai emmené les enfants voir le Tian Tan Bouddha (Grand Buddha). Nous avons pris les télécabines pour arriver au pied du village de Ngong Ping (une heure d'attente pour prendre le billet et embarquer tout de même). Pique-Nique, puis nous sommes montés à l'assaut des marches pour voir ce Bouddha, une statue haute de 34m en bronze. Un peu surprenant, ce sont les quatre - cinq vaches qui se baladent (ou restent sur place) sur le grand parvis, aux côtes des géneraux
Le monastère Po Lin est à l'origine de la construction du bouddha, après des voyages à l'étranger et en Chine continentale ; ils ont en outre reçu des reliques du bouddha en 1992, juste avant l'inauguration de la statue.
 

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IMG_5651Un beau lézard sur les marches

IMG_5654Contrairement aux autres statues de bouddhas, celle-ci fait face au nord; le bouddha est assis sur des feuilles de lotus.

IMG_5673Vue du monastère de Po Lin et de la montagne

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IMG_5668Les offrandes des devas (divinités), aussi construites en bronze (six en tout)

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Le reste de la semaine s'est passé avec les copains, à la piscine, bref les vacances.

 

16 mars 2018

Bernadette au pays du soleil levant

Bernadette a ajouté un nouveau pays à son palmarès de visites, le Japon. Aymeric voulait réserver un séjour pour skier, et nous l'avons agrémenté d'une visite de Tokyo pendant 4 jours.

Départ donc le jour-même du nouvel an chinois, le 16 février. Notre résidence organisait des festivités typiques, que nous avons eu le temps de voir avant de sauter dans un taxi : danse du dragon et passage dudit dragon dans les appartements qui le souhaitaient, comme signe de bonne chance, dans un appartement nettoyé de fond en comble pour l'occasion. Le dragon est en fait un costume porté par deux danseurs (ou plus si le dragon est grand), qui se déplace sur des poutres et vient voir de près l'assistance (les enfants surtout).

Arrivés à Tokyo, il nous a fallu nous diriger vers notre hôtel, de nuit, grâce à des guides en langue anglaise, dans un pays où l'anglais n'est pas une langue parlée par tous. J'avais lu qu'il fallait faire le marché aux poissons de Tjusitu; pour voir la vente du thon à la criée, il faut se lever très tôt, pour y être vers 5h du matin (gloups). Chou blanc ! Arrivée sur les lieux vers 5h30, j'ai le temps de voir l'activité du marché, des chariots électriques qui vont partout... mais l'entrée du marché couvert sous lequel se déroule la criée m'est interdite d'accès, en me demandant de revenir vers 10h.

Ni une ni deux, je repars à l'hôtel pour re-dormir et prendre le petit déjeuner avec Aymeric et les enfants. Nous revenons sur place tous les quatre... pour découvrir qu'en fait le marché est maintenant terminé. Nous nous dirigeons donc vers le quartier d'Asakusa, le sanctuaire (shrine) Senso-ji, très fréquentée par les touristes. La rue qui y accède (Nakamise-dori) est bordée des deux cotés par des magasins de souvenirs, et est agrémentée par un toit de branchages rosés. Censé être le monument religieux le plus visité au monde et historiquement le plus vieux du Japon, le temple fut pourtant reconstruit après les bombardements de la seconde guerre mondiale. Il se constitue en fait de plusieurs bâtiments. Surprise aux alentours de ces bâtiments : de nombreux japonais marchaient en costume traditionnel, essentiellement des femmes en kimono et de grands noeuds dans le dos, mais nous avons aussi vu des enfants et des hommes.

Devant le temple principal les personnes qui se recueillaient jettaient des pièces dans les grilles à plat, devant la partie où sont disposées les statues.

IMG_5037le site du sanctuaire Senso-ji

IMG_5044des femmes en costume traditionnel

En nous éloignant de cette zone touristique, nous avons cherché vainement un restaurant, alors nous avons pris le métro pour nous déplacer ; nous avons enfin trouvé un petit yakiniku-ka, qui sert de la viande que nous faisons chauffer nous-mêmes sur nos tables. Par une petite pluie et un temps plutôt froid, nous avons déambulé dans le parc Ueno-Onshi, mais nous ne sommes pas rentrés à l'intperieur du temple Toshogu, construit au XVIIe sièce pour honorer le shogun Tokugawa, qui unifia les différentes parties féodales du pays. La porte principale est dorée et typique de l'art chinois (karamon). A côté, se trouvait tout un chemin bordées de lanternes de pierre tres anciennes. Malheureusement, un jour maussade, en hiver, ne reflète pas les couleurs que l'on peut apparemment voir au moment des cerisiers en fleurs, au printemps.

IMG_5056Devant le sanctuaire Tashogu


Nous nous sommes ensuite réchauffés au musée national de Tokyo (le musée Edo sur l'histoire du Japon est fermé pour rénovations). Musée intéressant, avec des collections très variées: des épées de samouraï, des vêtements traditionnels, de la calligraphie, de la vaisselle, des estampes ; Camille s'est d'ailleurs arrêtée devant chaque panneau explicatif.

IMG_5075Un paravent au musée national de Tokyo

Le lendemain, Camille a commencé à avoir des migraines. Nous avons débuté la journée par le jardin du palais impérial (nous ne pouvions pas visiter le musée). Nous avons tous été impressionnés par la taille et la qualité des pierres qui constituaient les enceintes. Après être passés devant le palais, nous avons pris un peu de temps pour admirer les jardins, si caractéristiques.

Ensuite, puisqu'il faisait beau, nous sommes montés au 350e étage du Skytree. Nous ne sommes pas montés tout en haut (450e étage) car le prix était prohibitif, mais nous avons tout de même pu admirer un beau panorama de la ville, avec tout loin, un peu effacé, le mont Fuji.

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C'est après le déjeuner que nos chemins se sont séparés, avec une équipe de fille (un autre parc + un autre temple), pendant que l'equipe des garcons prenait la direction de Obaida jouer aux jeux videos.

Avec Camille, qui a eu deux heures de répit pour ses maux de tête, nous avons eu un peu de mal à trouver l'entrée du jardin Hama-Rikyu une fois sorties de la station de métro. A l'intérieur, ce qui frappe, c'est toujours ce contraste entre ces jardins aérés, avec des arbres, des points d'eau, et tout autour des forêts d'immeubles. Les principales attractions de ce jardin sont un pin tricentenaire et un salon de thé Nakajima, que j'ai personnellement trouvé sans grand intérêt d'extérieur, mais il est vrai que nous ne sommes pas entrées pour la cérémonie du thé. Ce jardin a été construit il y a très longtemps, dans la période Edo, en tant que résidence d'un seigneur féodal, et d'un espace pour chasser les canards, avant d'être agencé sous sa forme actuelle. 

Et c'est alors que montre en main nous avons tenté d'atteindre le sanctuaire Meiji, trajet aussi un peu longuet (j'ai voulu prendre un raccourci qui s'est avéré est un mauvais choix). C'est bien simple, j'ai fini par rejoindre ce sanctuaire au pas de course, car un gong avait déjà retenti, et je voulais absolument la voir ; Camille m'a rejointe peu après. Il y a quatre entrées pour voir ce sanctuaire, très vaste, mais je ne suis pas non plus rentrée dans le temple en lui même. Le sanctuaire fut bâti en 1920, 8 ans après le décès de l'Empereur Meiji (et 6 ans après celui de l'impératrice Shoken) ; là-encore, ce temple fut détruit pendant la guerre, puis reconstruit. Le sanctuaire se trouve au milieu d'une forêt, d'un parc, traversé par de larges allées. Nous n'avons pas eu le temps de voir la "treasure house", qui présente des objets ayant appartenu au couple impérial.

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Comme dans les temples taôistes, il y a certaines règles à respecter, comme le fait de s'incliner quand on passe sous l'espèce d'arche ou Torii (comme quand on rentre dans un temple, où il y a une marche qui oblige de fait à regarder où l'on met les pieds), mais aussi pour jeter leurs pièces à travers les grilles horizontales dont nous avons déja parlées : les personnes qui veulent faire un voeu déposent des pieces, s'inclinent, puis frappent deux fois dans leurs mains, on fait un voeu et on s'incline une nouvelle fois. Dans ce sanctuaire, il y avait aussi un espace dédié à l'eau purificatrice (Temiyuza), avec des louches pour mettre de l'eau sur les mains et se rincer la bouche, tout un protocole est suivi par les personnes qui le souhaitent.

Enfin nous sommes reparties, en longeant le parc car des accès étaient fermés en raison de l'heure tardive ; à l’hôtel, nous avons retrouvé les garçons, en-chan-tés de leur après-midi à jouer à de vieux jeux vidéo (tellement absorbés, ils ont fini par s'apercevoir que Bernadette a failli être kidnappée). Le soir, nous avons encore marché tant et plus pour trouver un restaurant typiquement japonais... mais un dimanche c'est chose rare de trouver des établissements ouverts, et nous nous sommes rabattus... sur un italien (!).

IMG_20180218_161233Bernadette contre Mario Bros: qui gagne ?

Lundi, Camille n'allait pas tellement mieux, mais nous sommes partis explorer les alentours de Tokyo, en allant à Hakone, qui se trouve à 78km au sud-ouest de la capitale. Nous avons sagement demandé à une personne où se trouvait le quai car nous prenions un train, un vrai, et non un métro - mais les quais sont les mêmes... Deux heures plus tard, nous sommes arrivés à bon port, mais avons été retardés pour une procédure sur nos billets, car, sans le savoir nous avions emprunté un train spécial, plus cher ("Romance car"). Bref, une fois cela réglé, nous avons embarqués à bord d'un train qui faisait un trajet un peu particulier (parfois il devait aller en arrière....) pour changer pour un funiculaire. Nous nous sommes arretés avant la fin de ce funiculaire pour manger et visiter un jardin (un autre ! et en hiver, celui-là n'avait pas un intérêt particulier). Remontés dans le funiculaire, nous avons encore changé de moyen de locomotion, comme prévu dans le trajet typique, pour des cabines car Hakone est une zone montagneuse. Depuis les cabines, nous avons vu .... le mont fuji ! yes ! une fois sortis, nous avons assisté à un spectacle particulier, des émissions de souffre. Nous voyions des fumeroles, de la fumée jaune, etc.

IMG_5197Bernadette devant les terres jaunies par le souffre

 

IMG_E5198Mont Fuji - 1ere prise

 

IMG_E5219et revoilà le mont Fuji (3776m)

Enfin, nous sommes repartis pour faire la croisière sur le lac ; et depuis ce bateau-pirate (à moteur....), nous avons encore vu notre mont Fuji.

De retour à Tokyo et après avoir diné dans un restaurant de sushis, j'ai laissé les enfants aux bons soins de leur père, pendant que je faisais un tour à Shibuya : un Times Square en un peu moins dense.

Et le lendemain, c'était le grand départ (tant attendu par Clément) pour le ski. Nous avons pris un avion pour l'île de Hokkaido, pour Sapporo. Une fois sur place, Aymeric avait prévu un transport par car... qui prévoyait un trajet de 3h. Après 2h40, nous arrivions a la station de ski, restait encore à arriver à l'endroit convenu avec notre hôte pour qu'il puisse nous récupérer. Et donc nous sommes descendus après 2h50 environ de trajet : c'était une erreur, et nous aurions dû compter avec la légendaire ponctualité des japonais. Mais donc nous voilà au milieu d'un parking, de nuit, par un froid glacial (-5 ?) et attendant de longues minutes que notre hôte nous trouve. Une fois dans notre tout petit hôtel, nous troquions tout de suite nos chaussures pour des chaussons, puis enfin nous pouvions entrer au chaud. Nous avions à notre disposition une très grande chambre, avec une mezzanine.

Enfin les pistes ! A 4, avec Camille qui avançait à une allule d'escargot - mais nous avons dû faire une halte après la première heure et demie, car nous avions très froid (-10 en haut de la montagne, -5 en bas des pistes). Et c'est le rythme que nous avons conservé durant les 4 jours de ski ; Camille s'est arrêtée de temps en temps avant car elle était fatiguée, alors que Clément allait partout avec son père. Le plus dur pour ces 4 jours c'était le froid, aggravé par le vent et parfois le manque de visibilité. Car le moins que l'on puisse dire, c'est que la station était enneigée ! Même dans la ville, les rues étaient bordées par 2.5m de neige sur les côtés, nous voyions distinctement les couches de neige successives. J'ai rarement vu autant de neige dans ma vie. Les pistes étaient souvent damées, sauf les noires, mais il neigeait aussi dans la journée, à tel point que certains accès pour les plus hauts points de la station était fermés. Heureusement, les télésièges étaient parfois équipés d'un auvent, en plus de la "barre" que l'on met comme protection pour ne pas tomber, ce qui limitait les bourrasques de vent sur nous.

IMG_5281Bernadette sur les pistes

Une fois rentrés à l'hotel, Aymeric a plusieurs fois utilisé le "onsen" - le bain chaud de l'hotel. Nous avons diné deux fois à l'extérieur, dans un restaurant classique et dans un restaurant de sushis, qui étaient préparés juste devant nos yeux. 

Le voyage au Japon arrivait à sa fin; nous sommes repartis avec une heure de retard de l'aéroport de Sapporo pour arriver à plus de 23h a Bamboo Grove.... Mais finalement, la rentrée le lendemain s'est déroulé sans encombre.

Petits rappels historiques et géographiques :

Le Japon est en fait un archipel, constitué... de 6852 îles. Les quatre plus grandes sont Honshu (où se trouve Tokyo), Hokkaido (là où nous avons skié), Kyushu (où est situé Nagasaki) et Shikoku, elles représentent à elles quatre les 97% du territoire.

Au IIIe siècle après JC, le mot Japon apparait dans les écrits chinois des Trois Royaumes; le bouddhisme fut importé de Chine, et influença la période Asuka. C'est après la période Nara (710-784), qui fut marquée par une épidémie de varicelle, que la capitale fut installée à Heian-Kyo (maintenant Kyoto). Le mouvement zen du bouddhisme fut introduit depuis la Chine pendant la période Kamakura (1185-1333), et fut adoptée par de nombreux samouraïs, une classe de guerriers. Kamakura était le nom d'un samouraï nommé shogun par l'empereur de l'époque. La période Muromashi (1336-1573) vit la capitale se déplacer dans la ville du même nom. Oda Nobunaga pris le pouvoir après avoir récupéré des armes et technologies Européennes grâce à l'arrivée des commerçants et Jésuites portugais sur le territoire, ce qui lui permis de conquérir des daimyos (début de la période Azushi Monoyama, 1573-1603).

En 1603, Tokugawa fut nommé Shogun et déplaça la capitale à Edo (ancien nom de Tokyo), débutant la période éponyme. Il adopta une politique isolationniste, se coupant du monde extérieur, jusqu'à ce que le commandant Américain Matthew Perry force l'ouverture avec sa flotte des "black ships" en 1854. Le shogun Tokugawa démissionna, ouvrant la voie à la restauration de l'impérialisme avec l'empereur Meiji (en 1868). Ce fut alors l'intégration des pratiques institutionnelles occidentales dans la culture Japonaise et qui transforma le pays pour en faire une grande puissance.

Le pays s'engagea dans plusieurs guerres dès le début du XXe siècle (Chine, Russie), puis le pays connu dans les années 20 une periode de fascisme (Showa), qui se poursuivit jusqu'à la seconde guerre mondiale et l'alliance avec l'Allemagne. C'est aussi à ce moment-là que le Japon et la Chine dans la deuxième guerre qui les oppose, avec le massacre de Nanjing, puis l'invasion de l'Indochine Française ; en 1941 ils attaquent  Pearl Harbor par surprise, déclarent la guerre aux Etats-Unis et à l'empire Britannique, et continuent des offensives en Malaisie, à Singapour et à Hong Kong. Les villes d'Hiroshima et de Nagasaki sont bombardées en 1945. En tant que Francais, nous n'avons pas besoin de visas pour entrer au Japon, mais les Allemands et Autrichiens et les Britaniquessi, pour des séjours excédant 90 jours.

Enfin, le pays connaît une forte croissance jusqu'aux années 80, puis une récession ; en 2011 un énorme tremblement de terre provoque un tsunami puis  l'explosion de l'usine nucléaire de Fukushima.    

Le diaporama, qui permet de mieux imaginer notre visite, est disponible ici.  

 

 

 

 

 

 

15 février 2018

Bonne année du chien !

Demain 16 février, la Chine changera d'année pour passer dans l'année du chien. Il est difficile de passer à coté : des "pop up stores" ou magasins éphémères, des stands sont apparus mi janvier, avec la couleur rouge qui prédomine pour vendre des enveloppes, des peluches rouge et jaune en forme de chien, voire des dragons mais plus rares, des breloques dont je ne connais ni le nom ni la signification. La foule est compacte le weekend sur le marché de WanChai, près de chez nous, devant ces stands. Notre immeuble s'est lui aussi paré de ses atours de fête.

IMG_4824Ces arbres sont présents dans les rues et parfois quelques branches chez les particuliers; des madariniers sont disposés devant les portes d'entrée.

IMG_4983(ce n'est pas notre résidence)

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IMG_4950La forme de bateau au milieu, c'est un lingot d'or chinois ! censé apporter la prospérité (dans notre immeuble)

IMG_4897Les magasins qui ne vendent que des enveloppes rouges...

IMG_4797Les stands du marché de Wan Chai, ceux qui ne vendent pas de produits frais, vendent des enveloppes (pour les étrennes)

IMG_4804C'est l'année du chien !

Il est d'usage de donner une enveloppe rouge avec un billet neuf, non plié, aux personnes de son entourage (enfants, subalternes...) - sauf Hkd 400 puisque le chiffre 4 porte malheur. Plutôt que de glisser un billet aux différentes personnes qui travaillent dans notre immeuble (il y en a au moins une trentaine, que nous sommes bien en peine de reconnaître), la direction a proposé de recueillir des dons, puis de les reverser équitablement.

IMG_4985Conséquence de la demande de nouveaux billets pour le nouvel an...

IMG_4791Dans les magasins d'alimentation, des rangées impressionnantes de biscuits sont présentes depuis un mois.

Avec d'autres françaises, nous avons visité le temple Wong Tai Sin situé à Kowloon, d'après un jeune berger Wong Cho Ping, a qui a été révélé des remèdes pour soigner toutes les maladies. Beaucoup de monde se presse dans cet endroit qui compte beaucoup de pavillons différents, d'autant plus que la nouvelle année arrive. C'est l'un des temples les plus visités de Hong Kong; il parait qu'il accueille 10 000 visiteurs par jour. Nous y avons vu un spectacle plutôt étonnant pour nous autres occidentales: les personnes prient au vu et su de tout le monde, dans la cour devant l'entrée du temple, sur un carré de bitume, des dizaines de personnes faisaient leurs prières et leurs offrandes. Des cochons rôtis, des baguettes, tout cela au milieu du bruit et de la foule. Les rites incluent la consumation de bâtons d'encens, l'inclinaison du corps face à Wong Tai Sin par trois fois avant de se mettre à genoux et d'agiter des ensembles de bâtons d'encens avant que l'un ne tombe. Ce bâton est ensuite amené pour interprétation par un voyant. On nous a dit que si c'était un mauvais présage... et bien on recommençait le processus jusqu'à obtenir un résultat convenable.

IMG_4829A l'entrée, douze grandes statues représentent les 12 signes du zodiaque : rat, bélier, tigre, lapin, dragon, serpent, cheval, chèvre, singe, coq, chien et cochon. Les visiteurs touchent la statue pour que cela leur porte bonheur (d'où la couleur de la main)

IMG_4830le principal temple du complexe

IMG_4834Les choses rouges, ce sont des jiaobei ou blocs de lune. Coté arrondi : yin, coté plat : yang. Si on les jette, et que l'on obtient un coté rond et un bloc côté plat, la reponse à la question est oui, les deux blocs à plat c'est un non (colère du dieu), etc..

IMG_E4847Cette dame a dans les mains un etui avec des bâtons d'encens qu'elle agite pour voir lequel va tomber

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IMG_4843Le cochon donné en offrande (qui est peut-etre en train de repartir dans la famille : rien ne se perd nous a t-on dit)

IMG_4856les bâtons d'encens sont brûlés

IMG_4860le site dédié au mariage : 3 statues représentant le prêtre (comme ici), le mari et l'épouse y sont représentés.

IMG_4866Les chèvres (qui portent chance)


Un peu plus loin de ce temple se situent d'autres lieux importants : un dispensaire, une salle d'archive, un temple consacré à Confucius, mais aussi des endroits dédiés au mariage, car c'est le seul temple de Hong Kong qui peut procéder à des mariages selon le culte Taoiste. Le temple appartient à un ensemble appelé Sik Sik Yuen (The Yuen), qui obéit aux rites taoistes, bouddhistes et confucianistes, que l'on retrouve dans plusieurs endroits différents.

A l'une des extrémités de ce temple, on peut passer par des galeries, ou officient des centaines (!) de diseuses de bonne aventure, de conseillers divers et variés.

IMG_4871A côté du temple, des conseilles/voyants... qui prédisent l'avenir selon la forme des yeux par exemple

Dans un autre ordre d'idées, nous avons continué par un temple magnifique de sérénité, le Chi Lin Nunnery. Alors que l'on voit encore les immenses gratte-ciels de la ville, nous sommes tout d'un coup transportés dans un monde calme et reposant, avec de magnifiques jardins. Ce lieu est toujours occupé par des religieuses, qui pratiquent le bouddhisme.

IMG_4875Maquette du temple principal de Chi Lin Nunnery

 

IMG_4877Maquette de la pagode au centre des jardins Nan Lian

 

IMG_4879Les voilà, ces jardins...

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Le nouvel an chinois, c'est aussi l'occasion d'ouvrir un magasin ou restaurant, afin d'accumuler les bons présages. Les ouvertures se font en grande pompe, avec quantités de fleurs et autres offrandes. 

IMG_4911C'est aussi une bonne opération commerciale : les passants s'arrêtent, regardent... et souhaitent la prospérité au passage.

Enfin, avec deux autres personnes de ma résidence, nous sommes allées randonner tout au nord du territoire de Hong Kong, sur le lieu des 8 immortels (Pat Lin Seng) : 8 monts qui se succèdent, au dessus de Sai Kung. Leurs noms proviennent des 8 immortels de la mythologie chinoise : Lu Dongbin, Zhongli Quan, Iron-Crutch Li, Elder Zhang Guo, Immortal Woman He, Han Xiang, Royal Uncle Cao, Lan Caihe. Les montagnes ont donc été respectivement baptisées Shun Yeung Fung, Chung Li Fung, Kuai Li Fung, Kuai Li Fung, Kao Lao Fung, Hsien Ku Fung, Sheung Tsz Fung, Tsao Kau Fung et Choi Wo Fung.

IMG_4958la statue Guan Yin, déesse de la miséricorde que l'on voit depuis le début des 8 Immortels

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IMG_4964les 8 petits monts (altitude de 400-500m chacun)

Deux jours plus tard, stupéfaction : du jour au lendemain le gouvernement de Hong Kong a annulé l'école pour tous les élèves de primaire et maternelle, afin de limiter la propagation de la grippe. Pour les petits Hongkongais, cela représente des congés du Nouvel an anticipés de deux jours, mais pas pour nous ! Nos chérubins avaient encore une semaine de travail ! Les professeurs leur ont donc donné des devoirs, via internet.
Il faut dire que les épidémies ont sévi durant le mois de janvier, et n'ont pas épargné Clément, qui ne mangeait plus, dormait beaucoup, a fini par porter des lunettes de soleil dans l'appartement... à cause d'une vilaine scarlatine.

IMG_4784Clément, ravi de prendre ses médicaments

IMG_4796moi, cela ne m'a pas empêchée de goûter la soupe de serpent

A défaut de vivre notre premier nouvel an chinois, nous partons pour les stations de ski nippones ! Kung Hei Fat Choi (bonne année !)

 

4 février 2018

Canton

Jeudi 1er février, je suis partie à Canton dans un trajet organisé par Anne-Christine Martin, avec d'autres personnes. Nous sommes partis en train de Hong Kong à 8h15, et sommes arrivés deux heures plus tard (120km de distance, à l'ouest de HK). Canton ou Guangzhou (anciennement Panyu), est la ville principale de la province du Guangdong, au sud de la chine, à l'embouchure de la rivière des perles. Cumulant 2400km, la rivière des perles est le 3e fleuve le plus long de Chine, après le fleuve Yangtze et le fleuve jaune. Elle fait partie du delta de la rivière des perles, d'où sont parties la plupart des diasporas chinoises dans le monde (Amériques, Europe, etc.).

La tradition veut que la sécheresse sévissait dans la région quand soudain un air musical et des nuages sont apparus, venus de la mer de Chine méridionale. Cinq dieux, montés sur cinq chèvres ont alors donné aux habitants du blé puis sont partis, en laissant les chèvres. Le blé a éte semé, terminant la disette : depuis lors, plus de famine, et les vents sont cléments : d'où le surnom de la ville "aux cinq chèvres''.

Cantonhttps://www.chinahighlights.com/guangzhou/map.htm

Une fois sur place, nous avons pris le métro pour aller directement sur l'île de Shamian ("surface de sable"), qui avait été répartie entre les Britanniques et les Français (1/5 et 4/5 respectivement).

Old CantonCanton en 1860 par le Rev D. Vrooman

Ce n'était pourtant pas dans cet endroit que se situaient les 13 comptoirs des étrangers (un pour chaque pays) de canton, plus à l'est (au sud de la forteresse). D'après ce que j'ai pu lire ici et , il faut s'imaginer la vieille ville au nord, la ville nouvelle au sud; des maisons de deux ou trois étages et la tour de guet de 5 étages, puis, au loin, des drapeaux de différentes nationalités, groupés ensemble mais en-dehors de l'enceinte de la ville. Ces comptoirs (factoreries comme il était d'usage de les appeler à l'epoque) étaient nécessaires au commerce, car les marchandises étaient chargées sur de gros bateaux venant d'Europe, mais qui ne pouvaient pas passer dans la rivière, du fait d'un trop fort tirant d'eau. Les marchandises étaient donc embarquées et débarquées à Macao, détenu par les Portugais, et changeaient de bateau pour voguer vers Canton. Autrefois limité à Macao, avant l'arrivée des Portugais, le seul port de Chine autorisé aux marchands étrangers (essentiellement Européens) était celui de Canton, durant le 18e siècle. 

ComptoirsLes comptoirs, reconnaissables aux drapeaux (Hong Kong Museum of Art)

Ces comptoirs d'échange faisaient aussi office d'entrepôts, d'appartements.. Pour écouler leur marchandises et réaliser leurs achats les marchands étrangers, interdits d'entrée dans la ville, utilisaient les services d'une guilde spéciale Chinoise, les Co-hong, qui prenaient une commission au passage ; les taxes recupérées revenaient en revanche à l'Empire. Les séjours dans Canton étaient longs, puisque la navigation était rythmée par les courants de la mousson, arrivant l'été et repartant en fin d'hiver vers Macao.

Ces comptoirs furent endommagés une première fois par un incendie, puis détruits lors des deux guerres de l'Opium, notamment lors des batailles de Canton en 1841 et 1857.

Sur l'île de Shamian, où la circulation etait faible, nous nous sommes baladés dans les deux parties, britannique et française, nous avons vu les jardins mais aussi les bâtiments qui abritaient des ambassades, le bureau de poste français dont le nom reste toujours sur le fronton. Y compris les églises, dont une paroisse catholique. D'après Ludovic de Beauvoir, il y avait au XIXe siècle beaucoup de nouveaux-nés empoisonnés, abandonnés, dans les rues, recueillis par les religieux, avec déjà une plus forte proportion de filles par rapport aux garçons parmi ces enfants. 

DSC01666Eglise catholique de Canton, sur Shamian

DSC01667Des batiments dans le quartier britannique

DSC01671et des statues qui visiblement reflètent la bonne entente sino-britannique

DSC01676La poste francaise en carte postale

DSC01679et la voilà maintenant !

DSC01677et des batiments français !

DSC01688Encore une statue représentant la coexistence des mondes britannique (c'est une boite aux lettres anglaise, avec la couronne du Royal Mail) et chinois

DSC01689De curieux panneaux !

Nous avons retraversé le canal qui sépare l'ile de la ville-même de Canton, mais il etait plutôt asséché. Nous avons emprunté une rue où officiaient essentiellement des vendeurs de produits de guerison, etc... Pas toujours très ragoûtant, mais nous sommes passés vite devant certaines enseignes...

Et puis ce qui m'a frappée, c'est le nombre de vélos, bien plus nombreux qu'à Hong Kong. Il faut dire que la topologie de l'île de Hong Kong ne s'y prête pas (beaucoup de pentes), le nombre de voitures en circulation non plus (c'est dangeureux !). Dans le métro, j'ai aussi remarqué que nous étions plus grands que beaucoup de Cantonais... ce qui est moins net à Hong Kong.

DSC01696la dame range soigneusement ses insectes

DSC01704hum... je doute encore un peu sur la nature de cet insecte

DSC01706blattes

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DSC01709La rue ne comporte que des échoppes vendant des insectes, végétaux secs (champignons), etc

DSC01717mais oui, des scorpions

DSC01724gourdes (calabash) décorées

DSC01726les théières en fonte

DSC01728des poissons amphibie

DSC01729D'autres poissons inconnus

Apres cette viree exotique, nous avons soudainement debouche sur une artère tres commercante, la rue piétonne Shangxiajiu, avec des commerçants qui criaient, ou qui tapaient avec de multiples instruments, pour apâter le chaland (sauf nous).

DSC01733Une ancienne salle d'opera reconvertie en cinéma

DSC01738Des mosaiques retracant l'histoire de la ville sont présentes dans cette grande rue

Après quoi, nous avons continué notre balade pour arriver au musée Liwan, une maison typique de l'ancien quartier résidentiel appelé Xiguan. Cette maison (dawu), bâtie à la fin de la dynastie Qing par un riche particulier, s'établit sur plusieurs étages, est très aérée ; on peut y voir des bureaux, des chambres, etc. La maison est construite en briques grises (contrairement aux bâtiments britanniques, construits en briques rouges). Les entrées sont décorées et les portes comportent trois éléments qui se juxtaposent : une première double porte sur la partie basse (porte de saloon), une porte faite de montants en bois horizontaux (tanglong) et enfin une porte "normale", en bois aussi. 

DSC01755le musée Liwan

DSC01756Voila la porte et ses trois composantes (les deux battants de la porte principales, les barres horizontales et la demi-porte)

DSC01757Intérieur d'une chambre

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DSC01766Un vieil arbre dans le parc

DSC01767le pont attenant

En sortant, nous sommes passés par un parc où se deroulait une représentation de chants ; malheureusement les musiciens étaient protégés du froid par de grandes bâches autour d'eux, donc nous ne les voyions presque pas.

Déjeuner dans un restaurant de dim-sums (nous restons au sud de la Chine !) avant de terminer par la majestueuse maison des ancêtres du clan Chen. Ayant survécu grâce à la création d'une imprimerie (qui publiait les textes de Mao), le site est immense, avec plusieurs bâtiments, halls et cours et faisait un peu penser au temple Dalongdong Baoan de Taipei. Le temple fut terminé en 1894 pour honorer leurs ancêtres et loger les étudiants du clan qui devaient se préparer aux examens impériaux (dans le but ultime de devenir un Mandarin). Dans ce complexe, sont aussi présent des objets représentant la vie et les coutumes chinoises.

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DSC01772Sur les toits, des scènes de mythologies sont repr'sentées avec beaucoup de détails et de couleurs

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DSC01778le paravent sculpté, dans l'entrée du temple

DSC01780Détail du paravent, qui montre deux cercles imbriqués...ressemblant à notre chiffre 8 (8 se prononce "ba" en chinois, proche de "fa", chance)

DSC01782De petites sculptures de plâtre, vernissées

DSC01784Des vitres décorées

DSC017812les couloirs entre deux cours...

DSC01771Les magnifiques scènes sculptées dans la brique

DSC01775Détail montrant la légende d'un seigneur domptant un cheval

Nous avons pu voir le mur où étaient auparavant disposées les tablettes servant à commémorer les ancêtres, un mur immense, avec 21 étagères étroites pour ces tablettes. Il est vide de nos jours, puisque les tablettes parfois vieilles de 4000 ans ont été jetées au feu pendant la période de la révolution culturelle, et on ne peut pas prendre de photos. Au dessus de ces étagères, des sculptures de bois montraient des animaux (chauve-souris), des éléments de végétation (la pêche, le pin, les chrysantèmes..., que l'on retrouvait aussi sur le toit du temple à l'entrée).

IMG_4917Les 4 trésors du lettré (4 treasures of the study): le pinceau, le bâton d'encre, le papier et la pierre à encre

IMG_4918Un lit avec des oreillers... en porcelaine

IMG_4920Le mur vide des tablettes des ancêtres

IMG_4922les sculptures au dessus des rangées de tablettes

IMG_4929marqueterie chinoise

Retour par le train pour Hong Kong... avec un bref aperçu de Shenzhen de nuit !

3 janvier 2018

Bernadette au pays des kiwis

Bernadette s'est une nouvelle fois promenée, en allant très loin cette fois, en Nouvelle-Zélande, après avoir fait un crochet par Sydney. Au grand dam de Camille, nous n'avons passé Noel ni chez nous, ni chez des grands-parents, mais au soleil ou presque. Partis le 22 décembre au soir, nous sommes arrivés le matin du 23 à Sydney. Capitale de la région du New South Wales, Sydney est la ville la plus peuplée d'Australie, avec 5 millions d'habitants devant la capitale Camberra,. Première ville fondée en Australie. Après la déclaration d'indépendance des Etats-Unis, le Royaume-Uni ne pouvait plus y envoyer ses détenus et s'est donc rabattu en 1786 sur le nouveau territoire découvert par James Cook en 1770. Avec l'arrivée des premiers détenus dès 1788, la population autochtone fut victime d'une épidémie de variole. Les derniers détenus arrivèrent en 1840 avant la découverte d'or qui attira une population désireuse de s'enrichir.

Nous avons rapidement déposé nos bagages à l'hôtel avant de partir, un peu fatigués tout de même explorer doucement la ville. Après être passé au jardin botanique, nous avons bien-sûr longé l'opéra, puis sommes allés fureter dans le quartier des Rocks, puis de l'observatoire pour avoir une vue sur la ville. Pas de kangourou au déjeuner mais plutôt des pizzas (!) avant de dîner dans un bien meilleur restaurant le soir. L'après-midi, nous avons opté... pour la plage ! direction Bondi Beach, noire de monde car oui c'est bien l'été là-bas. Il faisait chaud, et il y avait de fortes vagues - j'ai laissé Aymeric et les enfants pour me balader sur la côte, jusqu'à Clovelly. 

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DSC01310Bondi Beach

IMG_4396L'Opéra évidemment

DSC01299 Queen Victoria Building

DSC01327 Cathédrale St Mary

Le lendemain, visite de la Art gallery, avec une exposition sur les peintres flamands et Rembrandt, ainsi que quelques pièces de grands peintres (Picasso, Canoletto) et des peintures maori, qu'Aymeric et Camille ont particulièrement appréciées.

Retour à l'aéroport pour voyager jusqu'en Nouvelle-Zélande cette fois. Prévenants en raison du jour de Noel le lendemain, nous avons acheté des sandwichs à l'aéroport de Sydney, mais ils ont été confisqués par la douane Néo-Zélandaise à notre arrivée car nous avions des produits frais (tomates et feuilles de salade dans lesdits sandwiches....). Le pays est en fait très strict concernant l'importation de maladies. Cette fois, nous avons pris une location de location à Christchurch puis avons dormi dans un motel. Comme à chaque fois dans ces hôtels/motels, le petit-déjeuner n'était pas inclus, nous avons tout de même trouve un restaurant ouvert un 25 décembre pour nous sustenter. 

Christchurch est la capitale de l'île du sud de la Nouvelle-Zélande. Le centre de Christchurch fut sévèrement touché par une succession de tremblements de terre en 2010 et 2011. Il y a donc beaucoup de bâtiments modernes, et quelques anciennes constructions, dont certaines sont encore en réfection.

Lorsque nous nous sommes baladés dans le centre ville, nous avons été voir la cathédrale historique - mais en faisant le tour, nous nous sommes aperçus qu'en fait elle était détruite aux 2/3, avec le beffroi qui n'existe plus. J'ai été surprise par les nombreux dessins ou tags sur les murs, sorte de pop art.

DSC01331La cathédrale du côté des dégâts

DSC01332Photo de la cathédrale avant les tremblements de terre, où l'on voit nettement la flèche.

Enfin, nous avons commencé notre périple en voiture, direction le sud de l'île. Apercevant à un moment un panneau indiquant "pinguin colony", nous nous sommes arrêtés pour en fait découvrir une centaine de petits pingouins sur un seul promontoire, d'abord des gris (les plus jeunes) puis au fond, les noirs (les aînés ?). En marchant un peu plus loin, ce sont des phoques en train de dormir que nous avons vus.

A Dunedin, Aymeric avait réservé un B&B, une petite ferme situé sur les hauteurs de la ville. Nous avons diné à vil prix dans un restaurant d'hôtel (25 décembre...). Le lendemain matin, Clément a pu nourrir les poules, en tenir une dans ses mains et voir de plus près les moutons. Il y avait quelques daims dans la ferme, mais ils se tenaient à l'écart. La propriétaire nous a donné des oeufs fraîchement pondus, que nous avons emportés, soigneusement emballés. 

DSC01364Il y avait foule

DSC01366Notre famille de pingouins

DSC01370 sieste

DSC01376Les bestiaux

Sur la route qui nous emmenait vers le sud-ouest de l'île, nous avons pu observer d'immenses exploitations de bétail avec à chaque fois des centaines de moutons ou de vaches.

Enfin, nous sommes arrivés à l'heure dite pour prendre notre hélicoptère qui nous a emmenés dans notre logement de la nuit. L'alternative était de parcourir 10 km dans la montagne, Aymeric a donc préféré un mode de locomotion plus original et moins fatiguant. Aymeric et Clément étaient assis à l'avant, à côté du pilote, alors que moi et Camille étions à l'arrière. Le plus impressionnant pour moi c'est lorsque l'hélicoptère penche pour faire ses virages. Après 10 min de vol, nous avons atterri à bon port, par une température de 5-10 degrés seulement, alors qu'au décollage il faisait 20 au moins. Situé dans la montagne, ce refuge est principalement destiné aux randonneurs. Cuisine commune, pas de chauffage, sanitaires à l'écart du bâtiment principal, voilà qui nous changeait (je ne m'attendais pas à çà). le soir, la température est tombée à 3 degrés; nous avons donc utilisé les bouillottes mises à notre disposition pour nous réchauffer (et trouver le sommeil). Pendant la nuit, Aymeric a dû sortir et en revenant m'a conseillé de sortir à mon tour, car le ciel était constellé d'étoiles. Alors que pour une fois, je n'avais aucune envie d'aller faire un tour aux toilettes, j'ai pesé le pour et le contre de la proposition (pour : voir un ciel avec des milliers d'étoiles, spectacle qu'il est difficile de voir dans nos grandes villes à cause de la pollution et des éclairages et contre : j'étais au chaud dans mon lit, alors qu'en sortant je devais enfiler un pantalon, des chaussures, etc.). Finalement, vers 4.30 du matin, je me suis levée... pour voir un ciel clair, sans étoiles, car le soleil allait se lever. Tout ça... pour ça.

DSC01390Bernadette devant une cascade

DSC01392Près d'Invercagill, pointe sud de l'île

DSC01397Notre hélicoptère

DSC01406Vue de la baie, d'en haut !

DSC01414Chemin près de notre gîte

Le matin, Camille et moi avons profité du porridge offert (pour les courageux, il n'était disponible que jusqu'a 8h) et les enfants ont profité de la boite de jeux qui était à disposition. Ensuite, nous avons fait une petite marche, différente de celle de la veille, avant de revenir déjeuner et d'attendre notre hélicoptère pour retrouver notre voiture et la civilisation ! Car dans ces refuges, il y a une personne responsable, et les randonneurs préparent leur diner entre eux, avec ce qu'ils ont amené. Or, dans la pièce principale (où il y avait un peu de chauffage - le soir seulement), sur une des tables, il y avait un puzzle non terminé. Nous étions parmi les premiers arrivés la veille, et quasiment toutes les personnes qui pénétraient dans la pièce pour la première fois, nous y compris, avons essayé de compléter ce puzzle. Un objet original car le puzzle une fois reconstitué offrait une image en miroir de ce qui était donné sur le couvercle, donc il fallait réfléchir à deux fois avant de disposer une pièce !

La personne responsable du gîte nous a aussi indiqué que les pièges que nous avons pouvions voir sur les chemins alentours étaient destinés à lutter contre des hermines (stoats). Un randonneur a alors pris la parole et a expliqué que les Européens avaient introduit des lapins sur le territoire, mais ils  se reproduisaient en trop grand nombre. Pour lutter contre leur prolifération, ils ont donc introduit ces fameuses hermines... mais trop paresseuses pour s'atteler à une telle tâche, elles se sont reproduits entre elles, et menacent maintenant les oiseaux locaux.

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DSC01436Bernadette devant dans l'hélicoptère au retour

De retour à notre voiture (et à une température plus conforme à la saison : 25 degrés), nous avons pris le chemin de Te Anau. Toujours situé dans les Alpes du Sud (Southern Alps), Te Anau est une destination très touristique au bord du lac du même nom. Nous sommes arrivés trop tard pour visiter des grottes, mais nous avons pu réserver la croisière du Milford Sound, la "8e merveille du monde" comme l'a dit Rudyard Kypling. Nous avons pris la route pour 2 bonnes heures avant d'arriver sur le lieu d'embarquement, en s'arrêtant pour voir des petites zones de cascades et en passant par un tunnel long de plus d'un km, à une seule voie, un vraie tunnel dont on voit bien qu'il a été percé dans la roche. Le bateau suit le fjord jusqu'à la mer de Tasmanie, en longeant les monts. Près de l'embouchure, le commandant s'est arrêté pour nous voyions des dauphins, mais aussi de petits phoques et a stoppé tout à côté d'une cascade longue de 150m : avec le vent, l'eau se déplaçait horizontalement, et a copieusement arrosé le pont du bateau. 

DSC01455Clément nourrit les moutons, avant de partir au Milford Sound

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Le soir, nous avons dormi à nouveau à Te Anau, mais cette fois sur un terrain de camping, dans un mobil home (là encore, toilettes à l'écart, mais cette fois j'ai pu voir des étoiles sans pour autant arriver à prendre une photo correcte !)

Jeudi 28 décembre, nous sommes partis plus au nord, vers Queenstown, une petite ville située au bord du lac Wakatipu. Nous sommes allés directement sur les quais embarquer à bord d'un des derniers bateaux à vapeur encore en circulation, le TSS (Twin Screw Steamer) Earnslaw, inauguré en 1912 et surnommé "The lady of the lake". Avant de partir de Queenstown, un camion a livré un chargement de charbon; les enfants sont restés plusieurs minutes assister au spectacle des machines (pistons...) et des ouvriers versant des pelletées de charbon dans le four.

Notre petite croisière nous a conduit à Walter Peak farm, une grosse exploitation qui offre des services touristiques. Une fois sur la terre ferme, le berger nous a accueillis et nous a dirigés vers un amphithéâtre, plein à craquer avec 100-150 personnes. Il a pris un mouton pour le tondre (sheep shearing) devant nous, en nous expliquant que c'etait indispensable pour éviter les infections, pour alléger le poids de la laine. C'était un mouton merinos, donc résistant aux altitudes et aux terrains parfois un peu arides, et l'a tondu en deux étapes. En premier lieu, la laine qui se situe sur le ventre, puis ensuite, d'une traite, tout le reste, pour en extraire ce qui va donner certainement un tapis ou un vêtement en laine, une fois traité. Les moutons reçoivent des soins particuliers après la tonte, puisqu'ils sont vulnérables au soleil. 

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Ensuite, démonstration du travail des chiens de bergers. En donnant ses ordres à ses trois chiens, le fermier nous a montré comment déplacer un petit troupeau de moutons d'un endroit à un autre. Les moutons ont paru terrorisés par les chiens, qui quelques fois ont été punis par leur maître pour n'avoir pas suivi les consignes.

Enfin, dernière activité : donner à manger aux bêtes, à travers des barrières. Il y avait des daims, des moutons, des alpagas, des vaches (y compris une vache surnommée Oreo du nom du biscuit américain, car elle était noire sur le museau, blanche et redevenait noire vers la queue) et enfin des taureaux, qui tous recevaient la même nourriture, à la main. Les enfants se sont donc acquittés de leur tâche, avec toutefois des réticences pour les vaches; quant aux alpagas, ils sont apparemment d'humeur difficile et ne voulaient pas goûter à la nourriture. J'en ai profité pour poser quelques questions à la personne qui nous guidait. Les moutons de Nouvelle-Zélande ont été importés principalement d'Europe, de même que les daims, etc.... Pour les taureaux (à qui on donne à manger soit la main complètement à plat, soit directement sur leur grosse langue), moins de monde s'est aventuré. L'anneau qu'ils portent entre les naseaux sert en fait de point de compression, afin de canaliser leur énergie, mais la guide m'a assuré que ceux-là n'en avaient pas vraiment besoin.

Retour à Queenstown et enfin dîner avec un copain de lycée d'Aymeric. Le lendemain, après un petit déjeuner copieux concocté par notre hôte, nous sommes passés par Arrowtown, qui a des airs de ville du far-ouest, et nous y sommes restés un peu plus que prévu en raison d'un souci digestif de Camille. Nous avons longé le lac Wanaka et enfin sommes arrivés à Twizel, un peu plus haut. Cela faisait plusieurs jours que j'attendais avec impatience d'arriver dans cette ville, réputée pour son ciel particulièrement étoilé. Nos hôtes nous ont prêté des couvertures pour que l'on puisse contempler le spectacle des étoiles, allongés sur la pelouse, une fois de retour du mont Cook. Une longue nuit en perspective.

Nous sommes donc repartis sur la route, voir l'une des montagnes les plus célèbres de Nouvelle-Zélande, et nous avons même fait une petite marche à la base, vers Kea point, qui permet d'admirer à la fois le mont Cook et le mont Stifton. Une fois au bout du chemin, quelle surprise ! Ce n'était pas un paysage de montagne classique qui nous attendait, mais la moraine du glacier Mueller, un mur débris rocheux qui se dresse à plusieurs dizaines de mètres au-dessus du glacier. Mais voilà que lors de notre passage, nous avions déjà remarqué de gros nuages qui s'amoncelaient près de la montagne, couvrant le sommet... Dans la nuit, nous nous sommes levés pour voir si le ciel était dégagé comme il avait pu l'être les nuits précédentes, mais peine perdue, pas de spectacle ce soir là et nous avons donc laissé les enfants dormir, sans étoiles. Quelle déception !

IMG_4643la moraine

La fin de notre voyage se profilait, avec un retour à Christchurch, d'où nous prenions l'avion pour Auckland, dans l'île du nord. C'était un vol domestique, et nous avons été surpris par la rapidité des contrôles : pas de vérification des passeports, etc, chose à laquelle nous ne sommes plus habitués. Arrivés sur place, nous avons pris un bus pour d[eposer nos bagages à l'hôtel, situé en plein centre-ville. Comme on était le 31 décembre, il y avait encore des petits magasins, des enseignes de restauration ouverts. Nous nous sommes rapidement baladés, ce qui nous a permis de voir la "Sky Tower" parée de ses lumières nocturnes. Retour à l'hôtel, mais une nouvelle fois Aymeric et moi nous nous sommes rapidement levés pour voir le feu d'artifice, qui marquait le passage à 2018, parmi les premiers dans le monde !

Dernier jour en Nouvelle-Zélande : en raison de l'annulation de notre vol retour, nous devions voyager le 2 janvier et non le 1er au soir. Nous en avons profité pour suivre les conseils du copain d'Aymeric et aller prendre un ferry pour l'ile volcanique de Rangitoto. Sur cette île inhabitée se trouve un cratère, un volcan dont la dernière éruption remonte à 600 ans. Les pierres sur les bas-côtés sont donc noires, avec parfois des teintes de rouge. Non loin du cratère, se trouvent des grottes de lave (lava caves) que nous avons visitées. Ces grottes se sont formées à la suite du passage d'une coulée de lave, alors qu'en surface, la lave se durcit jusqu'à former une croûte. Comme indiqué sur les guides, il faut effectivement une torche (vive les téléphones qui en sont équipés) car parfois les tunnels sont dans l'obscurité totale, on ne voit ni où l'on met les pieds, ni la hauteur de la grotte (attention à la tête). Après une marche un peu longue pour Aymeric, ponctuée par une glissade ayant détruit l'écran de son téléphone, il était temps de prendre le ferry retour. L'île tente de se préserver de toute pollution pour sauvegarder son écosystème, avec certaines pratiques restrictives (ne pas débarquer avec un sac ouvert, s'essuyer les pieds pour enlever des saletés....Nous pensons avoir vu des kiwis ! des sortes d'oiseaux gris et dodus, qui se cachaient sous une planche de bois... mais là-encore, pas eu le temps de prendre une bonne photo, donc nous devrons faire appel à notre mémoire pour nous en rappeler.

IMG_4735Aymeric marchant juste au-dessus d'une grotte

Le temps était plutôt ensoleillé sur l'île, mais nous avons été accueillis par des trombes d'eau de retour à Auckland (le trajet en ferry ne prend que 25 min). Nous nous sommes donc échoués dans une chaine de livraison de pizzas pour notre repas de Nouvel an ! Ensuite, nous avons visité une des galeries d'Art, mais encore une fois, la pluie a perturbé nos plans. Repas frugal, départ pour notre hôtel près de l'aéroport... les vacances se sont terminées et nous sommes rentrés sans encombre à Hong Kong.

Pour retrouver les photos, il faut regarder .          

La Nouvelle-Zélande est un archipel, constitué de deux îles principales (celle du sud et celle du nord), et de 600 petites îles. Le Néerlandais Abel Tasman fut le premier Occidental à la découvrir en 1642, deux siècles avant la signature du traité de Waitangi (1840), entre les Britanniques et les Maori, accordant la souveraineté de l'archipel aux Britanniques. Son nom provient de la province néerlandaise Zeeland, anglicisée par James Cook en Zealand. Elisabeth II est toujours la Reine de Nouvelle-Zélande ; le pays est une monarchie constitutionnelle.
Le mont Cook culmine a 3754m... soit 10 cm de moins qu'en 1991, après qu'une avalanche de pierre ne provoque un petit séisme : le pays se situe en effet entre les plaques pacifique et indo-australienne. Récemment, le terme de Zealandia a été donné a un continent, submergé pour la plus grande partie.

10 décembre 2017

Quelques quartiers de Hong Kong Island

 Au fil des visites organisees par les volontaires de Hong Kong Accueil, on decouvre de nouvelles choses sur les quartiers :

Celui que nous habitons, Wan Chai, donnait sur la mer. Autrement dit, à la place de la grosse artere en bas du grand escalier ou nous accédons depuis notre immeuble, c'était la mer... mais depuis un siècle, les constructions n'en finissent pas de mordre sur la mer. Il nous faut maintenant 30 min a peu près pour acceder au bord de l'eau en ligne droite.

Le quartier est connu pour son marche, mais aussi pour avoir été un lieu de mauvaises fréquentations (Cf. Le monde de Suzy Wong...). Le quartier a longtemps été celui des pêcheurs, des marins comme en témoignent certains noms de rue (ship street) et les commerces qui s'y trouvent encore, comme des encadreurs (travail du bois, des mâts ou de la coque) ou des marchands de tissu (les voiles). Le temple Tai Wong (déesse de la mer), situé sur Queen's Road East était à l'origine construit en bordure de la mer; on peut encore voir les pierres, les rocs sur lesquels sont bâtis le temple.

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IMG_4005les 60 généraux : 12 années dans un cycle, pour chacun des 5 éléments. Ceux-là n'avaient pas l'air commode, d'autres sont plus drôles.

IMG_4008Les croyants deposent une prière sur un bout de papier rouge, mis à brûler dans les cônes, des spirales d'encens.
La prière est exaucée une fois que le papier s'est consumé entièrement, en haut du cône.

Nous habitons près du Hopewell Centre, la tour la plus haute de Hong Kong durant les années 80, qui est un centre commercial. Il va s'agrandir prochainement, mais les travaux masquent l'existence de ce qui est connu comme une maison "hantée" depuis qu'un crime y a été commis et des jeunes filles psychologiquement affectées depuis leur passage. car en fait, dans ces maisons où il y a eu des morts, les locaux ne veulent pas y habiter en raison des mauvais esprits. Ce qui est arrive à ces jeunes filles, bien après le decès, est un témoignage pour eux qu'il ne faut pas revenir tant que la maison n'a pas été épurée. Lors de la construction d'un nouveau batiment ou la construction d'une maison ou l'ouverture d'un magasin, un maître fen-shui est dépêché sur les lieux pour décider de l'agencement optimal. Les magasins sont bénis lors de leur ouverture.

 IMG_3908Vieux vélo dans Wan Chai (le cadre est décolé)

IMG_3899La "maison bleue", exemple de maison traditionnelle ou "tong lau" reconstruite - ancien hopital, temple et maintenant musée et immeuble d'habitation

Sheung Wan, une zone plus a l'ouest que Central, est un quartier a la fois historique et bobo. Historique car c'est dans ce quartier que les Britanniques ont planté leur drapeau ("possession point") et construit des maisons qui subsistent (musee de la medecine, etc.. en raison de l'epidemie de peste, prisons, la maison de Sun Yat-Sen..). Bobo car il y a maintenant beaucoup de petits ateliers d'artistes ou encore PMQ (Police Married Quarters), qui abritait les familles de policiers mais qui sert maintenant d'exposition pour les artistes.

IMG_3948-2un escalier dans le quartier

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IMG_3264Les fresques sur les murs...

Sheung Wan est un quartier très réputé pour la médecine. On y va encore pour se faire soigner; les pharmacies traditionnelles y sont en plus grand nombre que dans les quartiers voisins. Dans ces apothicaireries, des plantes (ginseng), des graines mais aussi des entrailles de certains animaux (pour le collagène, etc.)., divers poissons séchés. Parfois dans la vitrines, certaines choses nous ont paru insupportables - à côté, les herboristeries sont un soulagement. L'important apparemment est que l'aliment soit bon pour la santé, plutôt qu'il soit agréable au goût. Il parait que l'on peut voir de temps en temps des ailerons de requin mais je n'en ai pas encore aperçu (le procédé est interdit).

IMG_3284Des réminiscences du passé...

IMG_3338Les poissons sèchent directement au soleil (vers Kennedy Town)

IMG_4140Une racine de ginseng

IMG_4142Les légendes parlent d'elles-mêmes (surprenantes !)

IMG_3416et quelques surprises nous attendent au détour des rues

Enfin, avec les copines de la résidence, nous sommes allées a Zuhai, en Chine (une première pour moi !), pour faire des emplettes de meubles et de bibelots, car tout y est moins cher. Ces dames ont donc commandé des meubles sur mesure (taille, couleur...) et acheté bon nombre de potiches ou bibelots en tout genre. Il y avait de quoi faire : des magasins spécialisés dans la brocante de matériel marin, des éclairages, bref, un véritable capharnaum dans des endroits qui visiblement sont habités, comme en témoignent le linge qui pendait ou les jouets d'enfants, éparpillés ca et là.  Depuis Hong Kong nous avons pris un ferry, puis nous avons accosté en Chine donc (contrôle des visas...), avant de prendre un taxi pour accéder à la zone artisanale.

IMG_4131Un magasin spécialisé dans les potiches  ; nous avions du mal à nous déplacer tellement il y en avait

IMG_4133Les achats des copines

IMG_4138Un joyeux mélange de couleurs, de formes...

2 décembre 2017

Visite eclair à Taipei

A l'occasion d'un déplacement professionnel d'Aymeric, nous avons passé un court week-end dans la capitale de Taiwan, Taipei. Taiwan est une île de la superficie de la Belgique. Initialement appelée Formose, "belle île en portugais, le nom actuel proviendrait d'une tribu aborigène. L'île fut annexée à la Chine sous la dynastie Qing. A la fin du XIX siècle, à la suite de la perte de la premiere guerre sino-japonaise, l'ile fut cédée au Japon jusqu'en 1945. Il y développèrent les infrastructures et l'éducation, la culture du riz et du sucre (notamment pour leur propre croissance).

Carte FormoseL'île de Formose en 1765 (carte de la BNF)


Nous avons débuté notre marathon par une matinée pluvieuse le samedi, en ayant donc choisi d'être au sec, dans le grand musée du Palais National. Son histoire date de l'expulsion de Pu-Yi de la cité Interdite en 1924; un recensement fut organisé l'année suivante donnant naissance à ce Palais. En 1948, le palais fut deplacé d'abord à Shanghai (230 000 objets) pour éviter qu'ils ne passent aux mains des japonais, puis Nankin, puis d'autres villes, avant le transfert à Taiwan lors de la guerre civile.

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Apres un peu de recherche, nous avons fini par trouver une station de metro, puis un bus qui nous a emmenés au musée. Nous y avons vu de très belles pièces, un chaudron datant du 9e siècle avant JC avec des idéogrammes chinois gravés dans le bronze ainsi qu'une grosse cloche de la même époque. Au milieu des nombreux visiteurs, nous avons aussi pu admirer des estampes, des vieux livres et des paravents incrustés. Nous avons dejeuné dans un restaurant appartenant au musée, sans grand intérêt (il pleuvait toujours des cordes).

IMG_4163"Jadeite cabbage" ou chou de jade

IMG_4164Paravent incrusté

IMG_4170des estampes (1m sur 6-7m de long)

IMG_4172un éventail

IMG_4175une boule en ivoire

IMG_4176exposition temporaire sur les livres anciens

Alors que la pluie s'amenuisait, nous avons marché pour rejoindre un des nombreux temples de Taipei, celui de Dalongdong Baoan, classé au patrimoine mondial de l'UNESCO. Initialement un sanctuaire construit en 1742 il était destiné à protéger le clan des Tong'an dans la province de Fujian (Po-an ou Baoan).

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Un mystérieux jardin en face du temple de Confucius et non-loin du temple de Baoan

IMG_4188les murs du temple

IMG_4179A coté du temple et en face du temple de Confucius (que nous n'avons pas visité), un mystérieux jardin rempli de figures colorées.

IMG_4181le temple lui-même

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Entrée de l'enceinte

IMG_4184Entrée de l'enceinte - suite

Lors de notre ballade dans un Taiwan pluvieux (mais heureusement en passant sous de nombreuses arcades), nous avons été surpris de voir des avions passer très près des habitations.

Nous sommes allés ensuite gravir l'"Elephant Trail", un passage connu avec de nombreuses marches pour aboutir à une vue sur la ville... Malheureusement un peu tôt par rapport au coucher de soleil et surtout avec un ciel très gris, donc la vue n'était pas aussi époustouflante qu'escompté.

IMG_4209Clement pose - on voit le reflet du coucher de soleil sur la tour Taipei 101

IMG_4214Taipei 101

Nous avons ensuite cherché un endroit pour se poser et prendre une collation, mais nous avons marché sans trouver d'endroit adéquat. Nous avons fait un court arrêt dans la tour Taipei 101, mais nous n'y sommes pas montés car le café était complet. L'ascenseur y est particulier car ultra-rapide; allant du 5e au 89e étage en seulement 37s (60 km/h). Pour le réaliser, en sus des paranètres de construction, Toshiba a dû prendre en compte la différence de pression pour les passagers, en installant des ventilateurs centrifuges et des freins perfectionnés. La Tour porte le nom de 101 en raison du nombre de ses étages. Ce fut la première tour à atteindre une hauteur d'un demi-kilomètre, et resta la tour la plus haute du monde de 2004 à 2010 (dépassée par l'immeuble Burj Khalifa de Dubai). La tour, en forme de pagode, a été construite de manière à résister aux typhons et séismes. Une énorme boule d'acier - un pendule ou "amortisseur harmonique" (Tuned Mass Damper (TMD)) - y est installée vers le 88e étage. Lors d'un typhon en 2015, le pendule s'est déplacé d'un mètre.

Ensuite, nous avons peiné pour trouver un lieu où diner. Nous sommes passés par les fameux marchés de nuit, dans les rues, où les gens sont attablés côte-à-côte, touchant les "food trucks". Nous avons fini par opter un restaurant de sushi, très bon !

IMG_4223Un marché de nuit

Le lendemain, un peu fatigués par nos kilomètres de marche de la veille, et pour honorer notre promesse, nous nous sommes dirigés vers le zoo de Taipei. Une cabine téléphérique relie le zoo et une zone plus haute, dans la montagne, en passant par un temple. Déçus de l'obligation de payer en liquide (nous ne voulions pas retirer beaucoup en dollars taiwanais) et de l'absence de réductions pour les non-taiwanais (!), nous avons donc arpenté le zoo, au grand soulagement des enfants qui espéraient voir des pandas. C'est que le temps nous était compté, et nous devions choisir une des deux activités.

Le zoo est très grand, et les pandas en constituent l'attraction principale. Il y avait pas mal de monde, nous avons débuté par les reptiles, puis les pingouins, les animaux de la savane, les animaux de la jungle asiatique et enfin nous avons vu.... un seul panda, un vrai, blanc et noir qui se fichait bien des paires d'eux sur lui : il se prélassait sur son arbre. Nous avons aussi vu des petits pandas roux, peu actifs là encore.

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Iguane ?

 

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IMG_4240L'hippopotame jouait à cache-cache avec les nombreux spectateurs agglutinés devant la vitre

IMG_4242C'est l'heure du déjeuner pour cet éléphant

IMG_4244oh, un tapir !

IMG_4249pfff... il dort...

A 14h, nous sommes revenus à l'hotel... et nous avons enfin pu commander à manger, alors que moi et les enfants devions prendre notre avion 3 heures plus tard. Donc à 14h45, nous nous sommes mis en mode "course contre la montre" pour prendre le métro, acheter les billets pour le métro, arriver à l'aéroport, procéder à l'enregistrement, faire le contrôle des bagages/douanes et enfin nous diriger vers notre porte d'embarquement... ouf. Camille a eu un peu peur quand son billet a affiché "seating issue" au moment de rentrer dans l'avion. Mais il s'agissait juste de regrouper deux d'entre nous. Grâce a ses nombreux voyages, Camille a pu expliquer à son voisin comment sortir sa tablette, brancher les écouteurs, etc.

 

30 octobre 2017

Bernadette à Saigon

Pour notre première expédition hors de Hong Kong, nous sommes allés au Vietnam, visiter la partie sud du pays, Ho Chi Minh ville (anciennement connue sous le nom de Saigon) et le delta du Mékong. Le Mékong ("la mère des eaux") est un fleuve long de plus de 4000 km, prenant sa source dans le plateau du Tibet, et traversant la Chine, la Birmanie (Myanmar), la Thailande, le Cambodge et donc le Vietnam, où il est appelé le fleuve des neuf dragons.

Le diaporama est disponible ici.

C'était pour moi la première fois que je partais dans un pays en cours de développement. L'une des premières choses qui m'a frappée, comme les enfants, fut le nombre de scooters qui circulaient. Beaucoup moins de vélos, mais les deux-roues sont omniprésents dans une circulation parfois hasardeuse. A scooter, on transporte des pommes, des gros sacs de chaque côté, des oeufs (!) ou même sa famille (4 sur un scooter, avec deux jeunes enfants).

DSC01199


Arrivés la veille au soir, nous étions prêts le vendredi matin à 7:30 tapantes pour attendre le chauffeur du B&B réservé pour le soir. J'avais réservé par le biais du B&B des excursions sur le delta du Mékong, un chauffeur et un guide. Après deux heures de voiture, nous avons embarqué avec notre guide sur un bateau à moteur, qui a navigué le long du minuscule marché flottant de Cai Be (celui de Can Tho est beaucoup plus important, mais nous n'avions pas le temps d'y aller). Les grossistes vendent leurs marchandises à même leurs bateaux : des pommes de terre, des bananes, du riz... Ce marché occupait il y a quelques temps quasiment toute la largeur du fleuve, facilitant les achats depuis la rive car les gens passaient de bateaux en bateaux, alignés les uns à côté des autres, alors que lorsque nous sommes passés, il n'y avait qu'une trentaine d'embarcations seulement. Le guide nous a aussi expliqué que nous voyions peu de choses à 10h du matin car l'essentiel des ventes se déroulait beaucoup plus tôt (3-5h du matin).

Ensuite, nous sommes montés à bord d'un sampan, dirigé par une dame (c'est elle qui ramait) et nous avons pu longer l'un des affluents. L'eau était ocre, pleine de détritus et certainement bourrée de bêtes peu ragoutantes, mais la pêche y est encore active. Ce petit filet d'eau était bordé de maisons ou cabanes, plus ou moins légales, avec une végétation digne de la jungle, qui nous faisait penser aux films sur les guerres du Vietnam.

DSC01066Notre conductrice de sampan

DSC01071Bernadette essaye un chapeau conique


Les Vietnamiens recyclent beaucoup de matière naturelle pour les balais par exemple, et surtout dans la cuisine : feuilles de bananiers pour envelopper un aliment qui cuit au barbecue, feuilles diverses pour racler du matériel de cuisine ; beaucoup d'aliments dans le delta du Mékong (donc peu urbanisé) se préparent dans gaz ni électricité, seulement à partir d'un feu (d'où des "plaques" de cuisson beaucoup plus hautes que chez les occidentaux), lui-même alimenté par des branchages séchés ou des coquilles de noix de coco.

A l'inverse, ce qui m'a beaucoup choquée est le nombre de détritus dans la rivière, car ils sont jetés depuis les bateaux, souvent motorisés (et qui recèlent parfois une fumée grise très foncée), comme des noix de coco coupées, ou tout simplement des bouteilles d'eau. Pire à Ho Chi Minh City, j'ai vu des gens jeter par terre des verres en platiques, etc. Le Mékong est un fleuve actif, utilisé pour le transport de marchandises (sable, coquilles de noix de coco)

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Nous avons aussi visité une fabrique 'artisanale' (je mets des guillemets car je pense que seuls des touristes y passent) de confiserie et spécialités locales. Aymeric a d'ailleurs acheté des bonbons au cacao, lait de coco et sucre (genre Werthers Originals ou carambars) ainsi que des bonbons au gingembre. les enfants ont appprécié la fabrication de galettes de riz (utilisées pour les rouleaux de printemps) et du popcorn à base de riz ! Ils confectionnent aussi des objets en bois ou à base de bambou...ainsi que de l'alcool de serpent...

En repartant, nous avons tous noté les maisons sur pilotis, plus ou moins délabrées. Déjeuner local puis nous sommes partis rejoindre notre B&B au fin fond de la région. Le gérant nous a accueilli à la fin de la route praticable par des voitures; un employé a emmené nos bagages sur son scooter... et Clément à l'arrière pendant que nous autres, Aymeric, Camille, le gérant et moi continuions à pied pour 10 minutes de trajet.

Il nous a ensuite guidés pour une balade à vélo dans le village, où nous avons vu des bananiers, des cacaoyers, et des baies de poivrier. Comme Camille & Clément, j'ai été très agréablement surprise par le nombre d'enfants dans leurs maisons ou près de la route, petits ou grands, qui nous faisaient un signe de la main en nous disant "hello !",  certainement le premier et le seul mot d'anglais qu'ils connaissent.

Plus tard, nous avons aidé à la confection de banh xeo, une sorte d'omelette à base de lait de coco, curcuma, riz, crevettes, porc émincé. A l'aide d'une espèce de presse en pierre, le mélange lait de coco + curcuma + riz devient une pate liquide, que l'on garnit ensuite sur le feu avec du porc, des crevettes, etc.

Mais la nuit fut très difficile, spécialement pour moi. Le logement se trouvait au milieu d'une abondante végétation et des petits cours d'eau, bref une jungle en miniature. Donc je m'attendais aux piqûres de moustiques, etc, mais pas aux nombreux coqs dans les habitations voisines qui se sont exercés une bonne partie de la nuit, aux bruits douteux : chauve-souris ? grenouilles ? (Camille en a trouvè une dans la salle de bains le matin) autres ? En plus, les chiens ont aussi aboyé quand les coqs ne 'chantaient' pas, bref, ce fut une nuit blanche pour moi.

Nous sommes repartis le matin pour Ben Tre, où nous avons visité une briqueterie, de la confiserie encore et nous sommes allés en tchouk-tchouk au restaurant. Le tchouk-tchouk est une espèce de moto accolée à une remorque, qui peut transporter aussi bien des passagers que des marchandises. Ce moyen de locomotion s'est avéré indispensable car nous avons pris des chemins trop étroits pour une voiture, mais que nous étions ballotés là-dedans ! Sans compter que nous devions baisser nos têtes pour éviter les feuilles des arbres.

DSC01154Un des fours de la briqueterie

DSC01163Un tchouk-tchouk


Nous sommes revenus dans l'après-midi à Saigon. J'avais lu que traverser les routes était un peu compliqué, et remarqué par la suite qu'il y avait peu de piétons. Nous avons dû nous rendre à l'évidence : traverser une route à Ho Chi Minh City relève de la gageure. Même s'il y a des feux, les virages sont autorisés, donc même au vert, on est assailli par les scooters, et pour peu que ce soit à l'intersection de plus de deux routes, ça vient de partout !

Le lendemain, nous avions prévu de voir les principaux monuments de la ville, excepté les sites consacrés aux guerres que le pays a subies au cours du XXe siècle, comme les tunnels Cu Chi (l'équivalent de nos tranchées pendant la 1ère Guerre Mondiale) et les nombreux musées. Nous avons donc pris un taxi (plus simple, moins dangereux) pour aller voir la pagode de l'empereur Jade, d'obédience bouddhiste. Le temple est tres enclavé dans la ville, et il y avait énormement de monde qui priait, etc. donc il etait difficile de circuler. Le temple possède plusieurs pièces, avec des dieux representés de façon très differente de ceux que l'on peut voir a Hong Kong. A l'extérieur, une impressionnante population de tortues explique le surnom du temple : Tortoise pagoda.

DSC01204L'un des dieux dans la pagode de l'Empereur Jade

DSC01208Les gens touchaient ce cheval dans le temple (porte-bonheur ?). Le hall principal est destiné a trier les personnes qui iront au paradis et celles qui iront au purgatoire; les seconds sont consacrés à d'autres divinités comme celle de la fertilité.

Apres cela, nous avons arpenté les rues par plus de 30 degrés, pour enfin voir la grande cathédrale-basilique Notre-Dame, impossible à visiter en raison des travaux, le bureau de poste central, la rue des libraires avec des numéros du journal Pilote qui dataient des années 60 et l'opéra. Sur le chemin, nous avons pu constater que beaucoup de maisons coloniales sont à l'abandon (à l'exception de quelques hotels de luxe). De retour à notre hotel et avant de repartir à l'aéroport, Aymeric et les enfants ont opté pour un massage de pieds pendant que je retournais de mon côté au marche de Ben Thanh. Là-bas, et partout dans la ville d'ailleurs, les marchands de souvenirs se sont montrés très racoleurs, dès lors que l'on passait à côté d'eux.

DSC01215L'arrière de la cathédrale

DSC01222La facade avant ; le batiment a été érigé avec des pierres de Toulouse (d'où la couleur...)

DSC01219La poste principale de saigon (avec la voûte construite par Gustave Eiffel ? ou Marie-Alfred Foulhoux ?)


Petit récapitulatif de l'histoire du Vietnam:
- Le nord du pays fait partie de la Chine Impériale jusqu'en 939, date à laquelle débutent des dynasties Vietnamiennes, qui étendent le pays au sud avec l'annexion d'une région khmer, au niveau du delta du Mékong. Le nom Vietnam provient du nom d'une peuplade vivant au sud de la Chine et Vietnam.
- 1859-1862: colonisation du pays par les Français après la fragilisation du pays par des guerres civiles. La colonie française est connue sous le nom de Cochinchine (capitale : Saigon), avec les deux protectorats de l'Annam au centre et le Tonkin au nord. Les trois parties du Vietnam se trouveront réunies dans l'Indochine française en 1887
- 1945: Après la fin de la guerre et de l'occupation japonaise, les Viet Minh, menés par le révolutionnaire Ho Chi Minh, appellent à l'indépendance, conduisant un an plus tard à la guerre avec la France (1ere guerre d'Indochine), qui s'arrête en 1954 avec la défaite des Français à Dien Bien Phu, et qui conduit à la séparation du pays en 2, avec d'un côté le nord, qui deviendra communiste, et de l'autre, le sud.
- Guerre entre les deux territoires; les Etats-Unis s'y engagent après avoir procuré une aide logistique.
- Les Américains se retirent en 1973, et le conflit se termine en 1975; Saigon est renommé Ho Chi Minh ville et la capitale du pays est Hanoi.

Le pays reste l'un des quatre pays du monde avec un régime officiellement communiste, ce que l'on constate régulièrement à Saigon, avec la présence de drapeaux rouges représentant la faucille et le marteau. Le Vietnam est plus peuplé que la France par exemple, avec 95 millions d'habitants en 2016 (sur 331 000 km2).

12 octobre 2017

Fête de la mi-automne

Début octobre, les Chinois célèbrent la fête de la mi-automne, centrée autour de la lune. C'est à cette occasion qu'ils allument des lanternes (nos fameuses lanternes - lampions - que nous fabriquions à l'école primaire); cette fête m'a rappelé celle consacrée à la lumière, en Inde, Diwali. A Hong Kong, les boulangers fabriquent les fameux mooncakes (des gâteaux avec a l'interieur une espèce d'oeuf, un peu étouffe-chrétien il faut le dire), mais ce n'est pas tout : cette célébration, dont la date est fixée suivant le calendrier lunaire, a lieu cette année la même semaine que la fête nationale, le 1er octobre. Pour les Chinois, il s'agit donc d'une golden week, une semaine de repos, avec fermeture des entreprises (ça tombe bien : moins de pollution permet de mieux voir la lune.. les enfants m'ont dit que c'était fait exprès...). Durant cette semaine, beaucoup de chinois se déplacent pour se réunir en famille. C'est aussi le moment des récoltes du riz. 

Le 30 Septembre au soir, c'est feux d'artifice et compagnie. Or, je me suis replongée dans un livre que j'ai lu une première fois il y a 20 ans, celui d'Alain Peyrefitte, citant paraît-il Napoléon : "Quand la Chine s'éveillera... le monde tremblera". Et au tout début, il mentionne la création du nouveau pays communiste par Mao... le 1er Octobre 1949. Renseignements pris, c'est bien cette date que Hong-Kong célèbre aussi en tant que fête nationale, depuis la rétrocession.

La Fête de la mi-automne est très attendue ; c'est un jour férié, les enfants construisent des lanternes (ou utilisent des lanternes en papier avec de la bougie, autour de laquelle est inséré un cylindre pour éviter que la lanterne ne prenne feu).

IMG_3951Dans les rues de HK la semaine précédant la fête

DSC00966Vu depuis notre appartement (une école ?) - la forme du temple a été construite avec des lanternes

Son histoire provient de la déesse Chang'e, qui symbolise l'immortalité. Une année, il y eu 10 soleils, qui provoquèrent une sécheresse. Son mari Hou Yi, bon archer, en tua neuf. C'est ici que les versions diffèrent. Dans les versions que les enfants m'ont contées, Hou Yi devient un tyran et veut récupérer un elixir d'immortalité. Pour éviter aux sujets un sort encore plus difficile, Chang'e vola l'élixir avant le 15e jour du huitième mois de l'année et l'absorba. Hou Yi en devint furieux, et pour lui échapper, elle se réfugia sur la lune; Hou Yi succomba à sa grande colère.

En plus de tout cela, il y des danses de dragons. Nous avons vu la plus célèbre de Hong Kong, celle de Tai Hang (Fire Dragon Dance), bien que nous ayions cherché la tête du dragon pendant une heure ! Car ce dragon fait bien 50m de long, tout de paille et de métal. Ce n'est pas du tout quelqu'un qui se déguise avec une tête de dragon, mais bien une longue et grosse corde assez rigide, au bout duquel on accroche des bâtons d'encens dont l'un des bouts a été brulé et qui se consume en braise. Il faut donc plusieurs centaines de personnes pour animer la bête. A l'origine, cette danse avait pour but de délivrer un village de la malchance (qui avait connu successivement un typhon, puis la peste et un python).


DSC00994                                                                                                    une rue a Tai Hang : nous sommes sur le bon chemin !

 

DSC00995

 

 

DSC00998Les bâtons sont allumés

 

DSC01004... puis installés sur le corps du dragon

 

DSC01005et cela prend forme très vite !

DSC01007Le dragon commence à s'élancer

IMG_3956... sur tout le chemin !

IMG_3957Et c'est parti !

DSC01013Un dragon bien plus moderne à côté de chez nous !

IMG_3964... à côté d'une lune enorme (une oeuvre d'art)

Avant de chercher notre dragon, nous sommes allés voir les illuminations de Victoria Park, qui avaient lieu pendant plusieurs jours, avec des exposants traditionnels. 

DSC00971Les illuminations de Victoria Park

DSC00978Victoria Park - suite

DSC00980Exemple de lanterne

DSC00984Un arbre à souhaits : les gens écrivent leurs voeux sur des petits papiers qu'ils collent ensuite sur l'arbre.

DSC00988broderie

DSC00992Chang'e peinte sur un flacon (là-encore, travail artisanal)

Nous avons aussi eu un cours de mooncake dans notre résidence pour Camille et moi-même : des snowy mooncakes, sans cuisson ceux-là.
Les mooncakes sont généralement confectionnés à partir de graines de lotus, avec un jaune d'oeuf au milieu pour representer la lune (oeuf salé de canard ou jaune classique); sur la pâte sont inscrits des caractères chinois. Cette patisserie se partage en famille, il est aussi coutumier d'en offrir. L'origine serait attribuée aux Hans, qui auraient utilisé des messages placés dans ces gâteaux pour organiser une révolte.

A cette date, la lune est censée être particulièrement visible et grosse.. pour que tout le monde puisse la voir, paraît-il.

IMG_3933La pate de graines de lotus (et une autre... dont j'ai oublié l'origine).

IMG_3978On voit bien les deux jaunes, l'un entamé, l'autre non (un plus gros mooncake)

IMG_3975Voilà un mooncake individuel, plus petit

 Dès le lendemain du jour de la fête, les mooncakes avaient disparu des étalages pour faire place... aux décorations d'Halloween.

5 octobre 2017

Central et d'autres histoires sur Kowloon.

A l'occasion d'une balade organisee par une association dans les rues de Hong Kong, nous avons pu voir des endroits méconnus et en apprendre un peu plus sur l'histoire de Hong Kong.

Du haut d'un gratte-ciel à Central donc, pour commencer notre balade, nous voyions Kowloon et on nous a expliqué que la ligne blanche qui nous apparaissait au loin etait en fait la piste d'atterissage de l'ancien aéroport (Kai Tak Airport). Le nouveau (Chep Lap Kok) est construit sur la mer ('reclamation"), â côté donc de l'île de Lantau. Le changement a été rendu obligatoire par le nombre croissant de passagers. L'ancien aéroport a donc été utilisé pour la derniere fois le 6 juin 1998 vers 1h30 du matin.... et le nouveau le même jour, cinq heures plus tard, après que tous les équipements nécessaires et les véhicules aient éte basculés d'un aéroport à l'autre dans la nuit, alors que les codes de l'aviation internationale sont restés identiques, puisqu'il s'agissait d'un remplacement pur. 

L'ancien aéroport utilisait essentiellement une seule piste, et était particulièrement périlleux pour les atterissages et décollages, situé très près des montagnes, de la mer (lui aussi étant construit sur un "reclamation land") mais aussi des immeubles d'habitation de Kowloon, zone particulièrement dense et très proche de l'aéroport (les habitants voyaient les avions de très près). Les pilotes, sous licence spéciale, devaient en effet faire un virage d'environ 45 degrés, à une altitude déjà très basse, sans compter les aléas climatiques.

Kowloon_airportAtterissage en pleine ville (Credit photo: South China Morning Post / Daryl Chapman)

J'ai raconté cette histoire aux enfants le soir-même, qui ont surenchéri en parlant de la mystérieuse "Kowloon walled city", justement située près de l'aéroport. Cette ancienne fortesse, constuite sous la dynastie Sung (960-1297) servit de base militaire aux Chinois après la cession de Hong Kong aux Anglais en 1842, puis celle de Kowloon en 1860... mais cette enclave n'a pas été incluse dans le traité de 1898, qui prévoyait le bail de 99 ans des Nouveaux Territoires, etc. Les Britanniques ont essayé de s'imposer mais l'ont laissé plus ou moins abandonnée. Les Japonais, dans leur tentative d'invasion au moment de la Seconde Guerre Mondiale, utilisèrent les anciens murs d'enceinte pour constuire l'aéroport Kai Tak. Après guerre, elle servit de repaire aux squatters, toxicomanes, voleurs (les Triades), mais aussi réfugiés politiques... La police de Hong Kong n'avait pas le droit d'y rentrer, freinée par la diplimatie Chinoise.

Cette ville dans la ville, dont la criminalité sétait un peu estompée, a continué de croître, à la verticale, avec des bâtiments insérés les uns dans les autres (un "monolithe"selon Wikipedia), reliés par un enchevêtrement de passerelles et couloirs, avec très peu de lumière, d'où son surnom de "City of Darkness". Les constuctions ne pouvaient pas dépasser 14 étages, en raison de la proximité avec l'aéroport de Kowloon (ceci explique aussi pourquoi les grands immeubles sont récents à Kowloon, car avant 1998, la hauteur était limitée). A la fin des années 80, la population vivant dans ce quartier était estimée à plus de 30 000 habitants sur 0,0026 km carrés (!). Les allees etaient très etroites (un ou deux mètres de large), et les appartements très petits (25m carrés, ce qui est petit pour loger une famille). Zone de non-droit (on y trouvait des dentistes  non-réglementés), la cité était tout de même desservie en eau et courrier par Hong Kong.

Kowloon_Walled_CityLe gros bloc carré au mileu, c'est çà. (Credit Photo : Hong Kong Central Library)

Kowloon_Walled_City_DrawingVoilà qui résume la situation... (Crédit photo : SCMP)

Les conditions sanitaires ont provoqué la destruction de cette enclave, décidée dès 1987, et terminée en 1993. D'autres photos de cette cité ici.

Du cóte de Central, des choses un peu plus gaies : nous avons commencé par Pedder Street, avec l'emplacement de l'ancienne tour de l'horloge (maintenant à Kowloon justement, près de l'arrivée du ferry). On a beaucoup de mal à l'imaginer, mais la mer commençait a Queen's Road East/Queen's Road Central. Les immeubles étaient presque tous constuits avec des arcades, tant pour se protéger de la pluie que du soleil; il n'en reste que très peu aujourd'hui.

IMG_3881Arcades sur Pedder Street

IMG_3882Des réverbères à gaz qui fonctionnent toujours...

IMG_3886Des grandes feuilles qui servent a se protéger du soleil ?

Nous sommes ensuite remontés vers les escalators et la Maison des Anciens (Ancestral Shrine). Dans ces bâtiments, les habitants vont prier pour leurs defunts (selon le principe qu'il faut en prendre soin), qui sont representés par une case avec leur nom et parfois une photo. Comme dans un temple, on y brûle de l'encens et fait des offrandes. Ces cases sont temporaires.

IMG_3891La maison des anciens, très décorée.

Nous avons vu l'ancien palais de la magistrature, et attenants, le poste de police et la prison. Puis nous sommes passés voir la mosquée, tout à côté d'un escalator, avant d'aller manger dans un restaurant proche (nous avons pu goûter de la méduse).

IMG_3893Le minaret de la mosquée (construite par les Britanniques pour la communauté Indienne)

IMG_3895Quel est le vrai nom de cette terrasse ?

 

28 septembre 2017

Septembre a Hong Kong

Bien que reticente a revenir, le retour a Hong Kong s'est tres bien passe, car je connaissais la ville, l'ecole, donc l'annee scolaire a encore demarre tambour battant. Camille est maintenant en 6e, qui a l'air de beaucoup lui plaire, on la sens tres a l'aise. Son emploi du temps est charge avec environ 32h de cours par semaine, mais cela n'a pas l'air de beaucoup la gener, alors que moi j'ai eu un pincement au coeur la premiere fois ou elle est sortie du bus devant chez nous a 18h20, quasiment de nuit. Son cartable est tres lourd, mais ayant beaucoup de matieres, je ne vois pas comment les enfants pourraient y echapper. Deux fois par semaine, elle sort a 17h30 (arrivee a 18h20 chez nous), avec 5h de cours dans l'apres-midi et 3 le matin (!).

Parmi les nouveautes, Camille a donc l'obligation de se mettre a la flute a bec (au desespoir de ses parents)... et s'est vue affublee de bagues en guise de traitement orthodontique, ce qui la defigure je trouve. En contrepartie, Camille gagne en maturite et a meme propose de revenir seule en bus de ville certains vendredis ou elle sort plus tot (sinon, elle doit passer 2 heures en permanence en attendant son bus scolaire).

Camille Flute

IMG_3904

Les reformes du college ont supprime les groupes de niveaux en langue (!), les notes en 6e (!!!) - bref, tout va a vau-l'eau de ce cote-la. Plus de carnet de correspondance (comme l'a demande une maman lors de la reunion de rentree : mais alors, ils n'ont plus de croix ??? eh bien non, fini, au contraire des colles ou retenues qui demeurent).
En matiere d'innovation, tous les jours je consulte mon application Pronote ! C'est un site internet qui rescence ce que les enfants ont etudie, les devoirs, les matieres du jours, les notes, les retards, les retenues... bref, sur le telephone c'est tres facile d'acces.

Quant a Clement, nouvelle ecole pour lui aussi, mais il rentre plus tot - bien que les jours d'activites extra-scolaires, il passe 1h30 dans le bus... et je l'ai inscrit chez les Scouts - pour lui les louveteaux. Ils font une marche de nuit ce samedi, avant un camp (avec les tentes, et tout et tout) mi-octobre. Il a toujours des copains dans notre residence, donc il faut parfois le rappeler a l'ordre (on fait les devoirs AVANT de jouer).

Apres avoir constate que les enfants devaient regulierement consulter internet pour des recherches, les devoirs (c'est pratique pour Clement qui parfois oublie quelque chose....), les sites d'entrainement (Calculatice), mais aussi les nouveaux modes de communication des donnees comme Google Classroom, tout nouveau pour moi, nous avons decide de leur acheter un petit ordinateur, qui est pose entre les deux notres. Donc nous surveillons ce qui s'y passe.

De mon cote, je m'implique dans l'ecole, chez les scouts aussi, je recherche un travail et j'en profite pour visiter un peu, je me suis essayee au Tai Chi, donc mes journees sont tres chargees ! J'ai mange de la méduse (des batonnets un peu transparents, pas tres fermes, mais on s'y fait).

Enfin, Aymeric a lui aussi des journees bien remplies, et est parti en Inde, a Bombay (Mumbai en anglais), pour une petite semaine. Gros depaysement, i a vu des vaches sacrees, n'a pas trop mal mange mais a eu du mal a revenir car les avions etaient bloques a cause de la mousson.

IMG_3831Un gros lezard a cote de notre immeuble !

IMG_3810Lever de soleil depuis notre baie vitree

IMG_3899La maison bleue

IMG_3900

Nous n'attendons qu'une chose : que les temperatures diminuent, il faisait encore 32 degres hier....     

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Camille & Clément
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