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Camille & Clément
3 janvier 2018

Bernadette au pays des kiwis

Bernadette s'est une nouvelle fois promenée, en allant très loin cette fois, en Nouvelle-Zélande, après avoir fait un crochet par Sydney. Au grand dam de Camille, nous n'avons passé Noel ni chez nous, ni chez des grands-parents, mais au soleil ou presque. Partis le 22 décembre au soir, nous sommes arrivés le matin du 23 à Sydney. Capitale de la région du New South Wales, Sydney est la ville la plus peuplée d'Australie, avec 5 millions d'habitants devant la capitale Camberra,. Première ville fondée en Australie. Après la déclaration d'indépendance des Etats-Unis, le Royaume-Uni ne pouvait plus y envoyer ses détenus et s'est donc rabattu en 1786 sur le nouveau territoire découvert par James Cook en 1770. Avec l'arrivée des premiers détenus dès 1788, la population autochtone fut victime d'une épidémie de variole. Les derniers détenus arrivèrent en 1840 avant la découverte d'or qui attira une population désireuse de s'enrichir.

Nous avons rapidement déposé nos bagages à l'hôtel avant de partir, un peu fatigués tout de même explorer doucement la ville. Après être passé au jardin botanique, nous avons bien-sûr longé l'opéra, puis sommes allés fureter dans le quartier des Rocks, puis de l'observatoire pour avoir une vue sur la ville. Pas de kangourou au déjeuner mais plutôt des pizzas (!) avant de dîner dans un bien meilleur restaurant le soir. L'après-midi, nous avons opté... pour la plage ! direction Bondi Beach, noire de monde car oui c'est bien l'été là-bas. Il faisait chaud, et il y avait de fortes vagues - j'ai laissé Aymeric et les enfants pour me balader sur la côte, jusqu'à Clovelly. 

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DSC01310Bondi Beach

IMG_4396L'Opéra évidemment

DSC01299 Queen Victoria Building

DSC01327 Cathédrale St Mary

Le lendemain, visite de la Art gallery, avec une exposition sur les peintres flamands et Rembrandt, ainsi que quelques pièces de grands peintres (Picasso, Canoletto) et des peintures maori, qu'Aymeric et Camille ont particulièrement appréciées.

Retour à l'aéroport pour voyager jusqu'en Nouvelle-Zélande cette fois. Prévenants en raison du jour de Noel le lendemain, nous avons acheté des sandwichs à l'aéroport de Sydney, mais ils ont été confisqués par la douane Néo-Zélandaise à notre arrivée car nous avions des produits frais (tomates et feuilles de salade dans lesdits sandwiches....). Le pays est en fait très strict concernant l'importation de maladies. Cette fois, nous avons pris une location de location à Christchurch puis avons dormi dans un motel. Comme à chaque fois dans ces hôtels/motels, le petit-déjeuner n'était pas inclus, nous avons tout de même trouve un restaurant ouvert un 25 décembre pour nous sustenter. 

Christchurch est la capitale de l'île du sud de la Nouvelle-Zélande. Le centre de Christchurch fut sévèrement touché par une succession de tremblements de terre en 2010 et 2011. Il y a donc beaucoup de bâtiments modernes, et quelques anciennes constructions, dont certaines sont encore en réfection.

Lorsque nous nous sommes baladés dans le centre ville, nous avons été voir la cathédrale historique - mais en faisant le tour, nous nous sommes aperçus qu'en fait elle était détruite aux 2/3, avec le beffroi qui n'existe plus. J'ai été surprise par les nombreux dessins ou tags sur les murs, sorte de pop art.

DSC01331La cathédrale du côté des dégâts

DSC01332Photo de la cathédrale avant les tremblements de terre, où l'on voit nettement la flèche.

Enfin, nous avons commencé notre périple en voiture, direction le sud de l'île. Apercevant à un moment un panneau indiquant "pinguin colony", nous nous sommes arrêtés pour en fait découvrir une centaine de petits pingouins sur un seul promontoire, d'abord des gris (les plus jeunes) puis au fond, les noirs (les aînés ?). En marchant un peu plus loin, ce sont des phoques en train de dormir que nous avons vus.

A Dunedin, Aymeric avait réservé un B&B, une petite ferme situé sur les hauteurs de la ville. Nous avons diné à vil prix dans un restaurant d'hôtel (25 décembre...). Le lendemain matin, Clément a pu nourrir les poules, en tenir une dans ses mains et voir de plus près les moutons. Il y avait quelques daims dans la ferme, mais ils se tenaient à l'écart. La propriétaire nous a donné des oeufs fraîchement pondus, que nous avons emportés, soigneusement emballés. 

DSC01364Il y avait foule

DSC01366Notre famille de pingouins

DSC01370 sieste

DSC01376Les bestiaux

Sur la route qui nous emmenait vers le sud-ouest de l'île, nous avons pu observer d'immenses exploitations de bétail avec à chaque fois des centaines de moutons ou de vaches.

Enfin, nous sommes arrivés à l'heure dite pour prendre notre hélicoptère qui nous a emmenés dans notre logement de la nuit. L'alternative était de parcourir 10 km dans la montagne, Aymeric a donc préféré un mode de locomotion plus original et moins fatiguant. Aymeric et Clément étaient assis à l'avant, à côté du pilote, alors que moi et Camille étions à l'arrière. Le plus impressionnant pour moi c'est lorsque l'hélicoptère penche pour faire ses virages. Après 10 min de vol, nous avons atterri à bon port, par une température de 5-10 degrés seulement, alors qu'au décollage il faisait 20 au moins. Situé dans la montagne, ce refuge est principalement destiné aux randonneurs. Cuisine commune, pas de chauffage, sanitaires à l'écart du bâtiment principal, voilà qui nous changeait (je ne m'attendais pas à çà). le soir, la température est tombée à 3 degrés; nous avons donc utilisé les bouillottes mises à notre disposition pour nous réchauffer (et trouver le sommeil). Pendant la nuit, Aymeric a dû sortir et en revenant m'a conseillé de sortir à mon tour, car le ciel était constellé d'étoiles. Alors que pour une fois, je n'avais aucune envie d'aller faire un tour aux toilettes, j'ai pesé le pour et le contre de la proposition (pour : voir un ciel avec des milliers d'étoiles, spectacle qu'il est difficile de voir dans nos grandes villes à cause de la pollution et des éclairages et contre : j'étais au chaud dans mon lit, alors qu'en sortant je devais enfiler un pantalon, des chaussures, etc.). Finalement, vers 4.30 du matin, je me suis levée... pour voir un ciel clair, sans étoiles, car le soleil allait se lever. Tout ça... pour ça.

DSC01390Bernadette devant une cascade

DSC01392Près d'Invercagill, pointe sud de l'île

DSC01397Notre hélicoptère

DSC01406Vue de la baie, d'en haut !

DSC01414Chemin près de notre gîte

Le matin, Camille et moi avons profité du porridge offert (pour les courageux, il n'était disponible que jusqu'a 8h) et les enfants ont profité de la boite de jeux qui était à disposition. Ensuite, nous avons fait une petite marche, différente de celle de la veille, avant de revenir déjeuner et d'attendre notre hélicoptère pour retrouver notre voiture et la civilisation ! Car dans ces refuges, il y a une personne responsable, et les randonneurs préparent leur diner entre eux, avec ce qu'ils ont amené. Or, dans la pièce principale (où il y avait un peu de chauffage - le soir seulement), sur une des tables, il y avait un puzzle non terminé. Nous étions parmi les premiers arrivés la veille, et quasiment toutes les personnes qui pénétraient dans la pièce pour la première fois, nous y compris, avons essayé de compléter ce puzzle. Un objet original car le puzzle une fois reconstitué offrait une image en miroir de ce qui était donné sur le couvercle, donc il fallait réfléchir à deux fois avant de disposer une pièce !

La personne responsable du gîte nous a aussi indiqué que les pièges que nous avons pouvions voir sur les chemins alentours étaient destinés à lutter contre des hermines (stoats). Un randonneur a alors pris la parole et a expliqué que les Européens avaient introduit des lapins sur le territoire, mais ils  se reproduisaient en trop grand nombre. Pour lutter contre leur prolifération, ils ont donc introduit ces fameuses hermines... mais trop paresseuses pour s'atteler à une telle tâche, elles se sont reproduits entre elles, et menacent maintenant les oiseaux locaux.

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DSC01436Bernadette devant dans l'hélicoptère au retour

De retour à notre voiture (et à une température plus conforme à la saison : 25 degrés), nous avons pris le chemin de Te Anau. Toujours situé dans les Alpes du Sud (Southern Alps), Te Anau est une destination très touristique au bord du lac du même nom. Nous sommes arrivés trop tard pour visiter des grottes, mais nous avons pu réserver la croisière du Milford Sound, la "8e merveille du monde" comme l'a dit Rudyard Kypling. Nous avons pris la route pour 2 bonnes heures avant d'arriver sur le lieu d'embarquement, en s'arrêtant pour voir des petites zones de cascades et en passant par un tunnel long de plus d'un km, à une seule voie, un vraie tunnel dont on voit bien qu'il a été percé dans la roche. Le bateau suit le fjord jusqu'à la mer de Tasmanie, en longeant les monts. Près de l'embouchure, le commandant s'est arrêté pour nous voyions des dauphins, mais aussi de petits phoques et a stoppé tout à côté d'une cascade longue de 150m : avec le vent, l'eau se déplaçait horizontalement, et a copieusement arrosé le pont du bateau. 

DSC01455Clément nourrit les moutons, avant de partir au Milford Sound

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Le soir, nous avons dormi à nouveau à Te Anau, mais cette fois sur un terrain de camping, dans un mobil home (là encore, toilettes à l'écart, mais cette fois j'ai pu voir des étoiles sans pour autant arriver à prendre une photo correcte !)

Jeudi 28 décembre, nous sommes partis plus au nord, vers Queenstown, une petite ville située au bord du lac Wakatipu. Nous sommes allés directement sur les quais embarquer à bord d'un des derniers bateaux à vapeur encore en circulation, le TSS (Twin Screw Steamer) Earnslaw, inauguré en 1912 et surnommé "The lady of the lake". Avant de partir de Queenstown, un camion a livré un chargement de charbon; les enfants sont restés plusieurs minutes assister au spectacle des machines (pistons...) et des ouvriers versant des pelletées de charbon dans le four.

Notre petite croisière nous a conduit à Walter Peak farm, une grosse exploitation qui offre des services touristiques. Une fois sur la terre ferme, le berger nous a accueillis et nous a dirigés vers un amphithéâtre, plein à craquer avec 100-150 personnes. Il a pris un mouton pour le tondre (sheep shearing) devant nous, en nous expliquant que c'etait indispensable pour éviter les infections, pour alléger le poids de la laine. C'était un mouton merinos, donc résistant aux altitudes et aux terrains parfois un peu arides, et l'a tondu en deux étapes. En premier lieu, la laine qui se situe sur le ventre, puis ensuite, d'une traite, tout le reste, pour en extraire ce qui va donner certainement un tapis ou un vêtement en laine, une fois traité. Les moutons reçoivent des soins particuliers après la tonte, puisqu'ils sont vulnérables au soleil. 

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Ensuite, démonstration du travail des chiens de bergers. En donnant ses ordres à ses trois chiens, le fermier nous a montré comment déplacer un petit troupeau de moutons d'un endroit à un autre. Les moutons ont paru terrorisés par les chiens, qui quelques fois ont été punis par leur maître pour n'avoir pas suivi les consignes.

Enfin, dernière activité : donner à manger aux bêtes, à travers des barrières. Il y avait des daims, des moutons, des alpagas, des vaches (y compris une vache surnommée Oreo du nom du biscuit américain, car elle était noire sur le museau, blanche et redevenait noire vers la queue) et enfin des taureaux, qui tous recevaient la même nourriture, à la main. Les enfants se sont donc acquittés de leur tâche, avec toutefois des réticences pour les vaches; quant aux alpagas, ils sont apparemment d'humeur difficile et ne voulaient pas goûter à la nourriture. J'en ai profité pour poser quelques questions à la personne qui nous guidait. Les moutons de Nouvelle-Zélande ont été importés principalement d'Europe, de même que les daims, etc.... Pour les taureaux (à qui on donne à manger soit la main complètement à plat, soit directement sur leur grosse langue), moins de monde s'est aventuré. L'anneau qu'ils portent entre les naseaux sert en fait de point de compression, afin de canaliser leur énergie, mais la guide m'a assuré que ceux-là n'en avaient pas vraiment besoin.

Retour à Queenstown et enfin dîner avec un copain de lycée d'Aymeric. Le lendemain, après un petit déjeuner copieux concocté par notre hôte, nous sommes passés par Arrowtown, qui a des airs de ville du far-ouest, et nous y sommes restés un peu plus que prévu en raison d'un souci digestif de Camille. Nous avons longé le lac Wanaka et enfin sommes arrivés à Twizel, un peu plus haut. Cela faisait plusieurs jours que j'attendais avec impatience d'arriver dans cette ville, réputée pour son ciel particulièrement étoilé. Nos hôtes nous ont prêté des couvertures pour que l'on puisse contempler le spectacle des étoiles, allongés sur la pelouse, une fois de retour du mont Cook. Une longue nuit en perspective.

Nous sommes donc repartis sur la route, voir l'une des montagnes les plus célèbres de Nouvelle-Zélande, et nous avons même fait une petite marche à la base, vers Kea point, qui permet d'admirer à la fois le mont Cook et le mont Stifton. Une fois au bout du chemin, quelle surprise ! Ce n'était pas un paysage de montagne classique qui nous attendait, mais la moraine du glacier Mueller, un mur débris rocheux qui se dresse à plusieurs dizaines de mètres au-dessus du glacier. Mais voilà que lors de notre passage, nous avions déjà remarqué de gros nuages qui s'amoncelaient près de la montagne, couvrant le sommet... Dans la nuit, nous nous sommes levés pour voir si le ciel était dégagé comme il avait pu l'être les nuits précédentes, mais peine perdue, pas de spectacle ce soir là et nous avons donc laissé les enfants dormir, sans étoiles. Quelle déception !

IMG_4643la moraine

La fin de notre voyage se profilait, avec un retour à Christchurch, d'où nous prenions l'avion pour Auckland, dans l'île du nord. C'était un vol domestique, et nous avons été surpris par la rapidité des contrôles : pas de vérification des passeports, etc, chose à laquelle nous ne sommes plus habitués. Arrivés sur place, nous avons pris un bus pour d[eposer nos bagages à l'hôtel, situé en plein centre-ville. Comme on était le 31 décembre, il y avait encore des petits magasins, des enseignes de restauration ouverts. Nous nous sommes rapidement baladés, ce qui nous a permis de voir la "Sky Tower" parée de ses lumières nocturnes. Retour à l'hôtel, mais une nouvelle fois Aymeric et moi nous nous sommes rapidement levés pour voir le feu d'artifice, qui marquait le passage à 2018, parmi les premiers dans le monde !

Dernier jour en Nouvelle-Zélande : en raison de l'annulation de notre vol retour, nous devions voyager le 2 janvier et non le 1er au soir. Nous en avons profité pour suivre les conseils du copain d'Aymeric et aller prendre un ferry pour l'ile volcanique de Rangitoto. Sur cette île inhabitée se trouve un cratère, un volcan dont la dernière éruption remonte à 600 ans. Les pierres sur les bas-côtés sont donc noires, avec parfois des teintes de rouge. Non loin du cratère, se trouvent des grottes de lave (lava caves) que nous avons visitées. Ces grottes se sont formées à la suite du passage d'une coulée de lave, alors qu'en surface, la lave se durcit jusqu'à former une croûte. Comme indiqué sur les guides, il faut effectivement une torche (vive les téléphones qui en sont équipés) car parfois les tunnels sont dans l'obscurité totale, on ne voit ni où l'on met les pieds, ni la hauteur de la grotte (attention à la tête). Après une marche un peu longue pour Aymeric, ponctuée par une glissade ayant détruit l'écran de son téléphone, il était temps de prendre le ferry retour. L'île tente de se préserver de toute pollution pour sauvegarder son écosystème, avec certaines pratiques restrictives (ne pas débarquer avec un sac ouvert, s'essuyer les pieds pour enlever des saletés....Nous pensons avoir vu des kiwis ! des sortes d'oiseaux gris et dodus, qui se cachaient sous une planche de bois... mais là-encore, pas eu le temps de prendre une bonne photo, donc nous devrons faire appel à notre mémoire pour nous en rappeler.

IMG_4735Aymeric marchant juste au-dessus d'une grotte

Le temps était plutôt ensoleillé sur l'île, mais nous avons été accueillis par des trombes d'eau de retour à Auckland (le trajet en ferry ne prend que 25 min). Nous nous sommes donc échoués dans une chaine de livraison de pizzas pour notre repas de Nouvel an ! Ensuite, nous avons visité une des galeries d'Art, mais encore une fois, la pluie a perturbé nos plans. Repas frugal, départ pour notre hôtel près de l'aéroport... les vacances se sont terminées et nous sommes rentrés sans encombre à Hong Kong.

Pour retrouver les photos, il faut regarder .          

La Nouvelle-Zélande est un archipel, constitué de deux îles principales (celle du sud et celle du nord), et de 600 petites îles. Le Néerlandais Abel Tasman fut le premier Occidental à la découvrir en 1642, deux siècles avant la signature du traité de Waitangi (1840), entre les Britanniques et les Maori, accordant la souveraineté de l'archipel aux Britanniques. Son nom provient de la province néerlandaise Zeeland, anglicisée par James Cook en Zealand. Elisabeth II est toujours la Reine de Nouvelle-Zélande ; le pays est une monarchie constitutionnelle.
Le mont Cook culmine a 3754m... soit 10 cm de moins qu'en 1991, après qu'une avalanche de pierre ne provoque un petit séisme : le pays se situe en effet entre les plaques pacifique et indo-australienne. Récemment, le terme de Zealandia a été donné a un continent, submergé pour la plus grande partie.

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