Quand la sante d'un pays se mesure a l'aune de ses resultats scolaires

La France "decroche" partout : en matiere de performance economique, la croissance est plus faible que ses voisins europeens, mais aussi par le tres mediatise rapport PISA, publie par l'OCDE.

Comme toujours, bataille de chiffres : que mesure-t'on, comment comparer, etc. La France n'est plus dans le trio de tete des pays developpes, depassee par l'Allemagne, le Japon, La Chine et les Etats-Unis, et pourrait bien ne plus occuper le rang tres honorable qu'elle occupe actuellement (5e).

Pour l'etude PISA, idem : La France est au 25e niveau (a peu pres) sur 65 pays, un peu en marge du premier tiers, mais l'evolution est a la baisse. Les resutlats montrent apparemment que les inegalites entre les plus forts et les plus faibles se sont accrues. Ceux qui progressent en Europe sont les Allemands et les Britanniques. Nous restons cependant au-dessus des Etats-Unis (qui progressent fortement en mathematiques).

Tous les mois, un article emane de la presse francaise sur l'exode des jeunes francais diplomes : et oui, sans surprise, les jeunes francais diplomes vont faire carriere a l'etranger, dans des societes plus souples, davantage favorables a l'entrepreneuriat. Qu'est-ce qui reste ? Les peu ou plas diplomes, ou les fonctionnaires (qui sont parfois tres diplomes, mais dans un secteur public plus qu'avantageux). L'ecole francaise n'a plus rien de meritocratique, elle est faite pour les eleves que je qualifierais de moyens-bons. Les eleves "precoces", ou qui avancent plus rapidement, ou les eleves qui decrochent ne peuvent jamais rattraper le retard. C'est pareil pour l'economie : si l'entreprise va plutot bien, elle peut payer ses charges, elle reste a l'equilibre et survit. Si jamais il y a un probleme, la pression fiscale est telle que l'entreprise est etranglee et ne peut survivre. Le systeme de faillites est tres complexe en Europe, et ne permet pas un rebond tel qu'il en existe aux Etats-Unis.

La France est asphyxiee par quelques syndicats qui font pression sur les gouvernements. Meme chose dans l'enseignement ? Quand on entend les remarques des professeurs sur les inspections, les mesures prises, les renouvellements de programmes perpetuels, on arrive a la meme chose : une societe immobile, alors que le monde tourne a cote, et accroit son avance.

Nos enfants sont bilingues, et ce seul fait les place au-dessus de la melee compare a des enfants du meme age en France qui ne parlent pas un mot d'anglais. Camille est arrivee en CE1 avec un niveau de francais moyen (qui s'est bien ameliore), mais un excellent niveau d'anglais qui lui a permis d'etre tout de suite dans le meilleur groupe et qui a contribue, je pense, au fait qu'elle soit a l'aise dans la classe.

Les anglo-saxons nous ont aussi appris a mettre en avant la confiance en soi des enfants. Si un enfant a sa date de naissance trop pres de la date limite pour s'inscrire dans une annee scolaire (31 aout ou 31 decembre), alors il est parfois judicieux de decaler l'enfant en l'inscrivant dans un niveau inferieur. Au lieu de "gagner une annee" (a l'echelle de 100 ans... ce n'est qu'1%) en restant le plus jeune, avec parfois des legers retards, il sera le plus age dans le niveau inferieur, et sera en avance par rapport a ses camarades, construisant une base solide de confiance en lui... c'est bien ce qui a l'air de faire defaut aux jeunes Francais.

Loin de tout cela, les enfants se jettent sur le calendrier de l'avent chaque matin, regrettent qu'il n'y ait pas encore de sapin (patience....), et reflechissent aux potentiels cadeaux. De mon cote, j'ai termine ma certification en Digital Marketing, mais ce n'est pas le repos pour autant, puisque je coordonne toute la fete de Noel de l'ecole, qui aura lieu mercredi, et je collecte des fonds pour l'association de parents d'eleves que je vais creer. La semaine prochaine est ultra-chargee, mais Noel approche, c'est normal...